Aubrac-Laguiole : le temps de la démocratie récréative

  • Entre constat depuis 30 ans et avenir d’ici 30 ans, élus et habitants ont réfléchi en jouant sur cet enjeu majeur qui est de rendre la vie encore possible sur le Nord-Aveyron. Vaste question pour un vaste territoire.
    Entre constat depuis 30 ans et avenir d’ici 30 ans, élus et habitants ont réfléchi en jouant sur cet enjeu majeur qui est de rendre la vie encore possible sur le Nord-Aveyron. Vaste question pour un vaste territoire. Olivier Courtil
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Centre Presse Aveyron

La communauté de communes a lancé un plan local d’urbanisme intercommunal. Le premier atelier thématique s’est révélé fructueux à Condom avec la population. Suite ce samedi.

Pas moins de trois cabinets d’études attendaient élus et habitants ce lundi à la salle des fêtes de Condom pour prendre part au premier atelier de travail sur le thème «Profiter du cadre de vie» en vue du futur plan local d’urbanisme intercommunal (Plui) regroupant Aubrac et Laguiole.

Hugo Receveur du cabinet La Motrice basé à Mur-de-Barrez, a fait passer de main en main le «couteau de paroles», clin d’œil au territoire oblige, pour les présentations. Comme à l’école, élus et habitants, sur un même piédestal, ont joué le jeu.

Le déclin démographique et la baisse des services ont été les leitmotiv négatifs mais lucides. À l’inverse, ont été mis en avant le cadre de vie naturel préservé, la notoriété de Laguiole et les retombées économiques grâce aux marcheurs. 

«On a de la chance!», lance Christiane Marfin, maire de St-Chély, énumérant entre autres le nombre de lits passé de 20 à 330 aujourd’hui. Mais la vie du village, à l’instar des communes voisines, demeure saisonnière. Voire incertaine? «C’est un beau paysage pour me mettre à l’aquarelle», glissa avec le sourire Jean-Paul, habitant de Condom, tout en confiant : «Un petit échec quand même, les enfants sont dans les grandes villes, c’est dur». Un beau cadre de vie bien préservé. Voire trop.

«On ne vit pas dans un musée», déclara en ce sens Jean-Marie Cayla, maire de Curières. De l’ambivalence de préserver son beau territoire - post-it significatifs posés de façon intuitive sur une carte - tout en le rendant attractif envers la jeunesse et les néorésidents. Voire même un territoire à rendre encore viable pour les habitants actuels. Comme le confia Bernard, habitant La Bastide-d’Aubrac : «En vieillissant, se pose la question de se rapprocher du centre-ville». Cet éloignement (voire enclavement) du territoire qui fait sa force est aussi sa faiblesse. À chaque habitant et amoureux de l’Aubrac d’y plancher en s’appuyant sur la démocratie participative. L’occasion en est donnée dès demain à Laguiole. [SIG]olivier courtil

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