Nikola Karabatic: "Le PSG n'a rien à envier aux meilleurs"

  • Luka et Nikola Karabatic avant une séance d'entraînement, le 14 avril 2016 à Paris
    Luka et Nikola Karabatic avant une séance d'entraînement, le 14 avril 2016 à Paris AFP/Archives - ALAIN JOCARD
  • Nikola Karabatic, vedette du PSG handball, le 14 avril 2016 avant une séance d'entraînement à Paris
    Nikola Karabatic, vedette du PSG handball, le 14 avril 2016 avant une séance d'entraînement à Paris AFP - ALAIN JOCARD
  • Nikola et Luka Karabatic, le 14 avril 2016 avant une séance d'entraînement
    Nikola et Luka Karabatic, le 14 avril 2016 avant une séance d'entraînement AFP/Archives - ALAIN JOCARD
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Centre Presse Aveyron

"Le PSG n'a rien à envier aux meilleurs sauf peut-être la salle", estime Nikola Karabatic, qui s'est prêté pour l'AFP à un entretien croisé avec son frère Luka, avant de disputer samedi (20h30) à Zagreb le quart de finale aller de la Ligue des champions.

QUESTION: Vous jouez ensemble en équipe de France et en club. Ne vous en lassez-vous jamais ?

REPONSE: Luka Karabatic: "Non. On est très proches et on a toujours été élevés comme ça. Dans une saison, on n'est pas non plus tout le temps l'un à côté de l'autre en raison notamment des blessures."

R: Nikola Karabatic: "On se voit très souvent mais on a quand même nos moments d'intimité. Cela n'a jamais été un fardeau, au contraire."

Q: Nikola, votre premier enfant Alek est né le 7 avril. Qu'est-ce que cela change ?

R/NK: "C'est difficile à dire car c'est encore tout frais. Je suis sur un petit nuage. Quand je sors de l'entraînement, j'ai hâte de rentrer. Avec le temps, peut-être que j'aurais plus de motivation et que cela m'aidera à relativiser quand j'aurais des moments difficiles avec l'équipe."

Q: Zagreb est un adversaire à la portée du PSG qui rêve d'accéder au Final Four de la Ligue des champions. Est-ce la saison ou jamais ?

R/LK: "Il ne faut pas sous-estimer Zagreb qui s'est qualifié en gagnant à Rhein-Neckar, le probable futur champion d'Allemagne. Cette équipe est forte. Et ce sera encore plus périlleux de jouer là-bas qu'à Rhein-Neckar en matière d'ambiance."

Q: Nikola, vous avez remporté la Ligue des champions avec trois clubs: Barcelone (2015), Kiel (2007) et Montpellier (2003), la seule victoire en C1 du handball français. Pourquoi est-ce si difficile ?

R/NK: "Avec Montpellier, c'était une surprise dans un contexte différent. La finale se jouait en aller-retour et il n'y avait qu'un club par pays, voire deux avec le lauréat de la (précédente) compétition. Aujourd'hui, c'est plus relevé. Et la fiscalité rend les choses plus compliquées pour attirer les meilleurs joueurs en France. Il faut payer plus cher. Les meilleurs Français ont longtemps joué à l'étranger avant de revenir depuis peu. Et les affluences dans les salles ne sont pas celles de l'Allemagne. C'est aussi la première fois que l'on a un club comme le PSG capable de lutter financièrement avec Barcelone, Kiel ou Veszprem."

Q: Dans quels domaines le PSG doit-il progresser pour égaler les meilleurs ?

R/NK: "Le PSG n'a rien à envier à ces clubs-là, à part peut-être la salle. On est obligés de jouer dans deux endroits différents. Ce sera réglé dès la saison prochaine normalement. Pour tout le reste, que ce soit les infrastructures ou le staff, le PSG est au niveau des plus grands."

Q: Qui sont vos modèles dans le sport ?

R/LK: "Notre premier modèle, c'était notre père (NDLR: Branko Karabatic, ex-gardien international). Il nous a inculqué les premières notions de sport. "Niko" a aussi été un exemple à suivre par sa réussite, son travail. J'avais ce qu'il fallait dans la famille donc je n'ai pas eu à chercher ailleurs."

R/NK: "Il y avait papa comme l'a dit Luka, puis Stefan Lövgren et Jackson Richardson, avec lesquels j'ai joué. Quand on arrive à leur niveau, on cherche des sources d'inspiration ailleurs. Je m'identifie beaucoup à Novak Djokovic pour les origines serbes. J'ai lu les livres de Michael Jordan, Jonny Wilkinson et Mike Tyson pour savoir comment ils pensent. Je suis aussi d'autres sports: la NBA et la NFL."

Q: Nikola, vous avez été blessé déjà cinq fois cette saison. N'y a-t-il pas trop de matches ?

R/NK: "C'est beaucoup trop, c'est sûr. Mais je suis fataliste. On perdra plus d'énergie à essayer de changer les choses qu'à accepter la situation. La Ligue des champions a évolué avec encore plus de matches difficiles. Sur une année olympique, le rythme devient infernal. On ne peut pas suivre mais c'est comme ça. A nous de gérer du mieux possible au niveau de la récupération, des entraînements, pour survivre."

Q: Ne devrait-on pas supprimer l'Euro lors des années olympiques ?

R/LK: "C'est une possibilité. Peu de sports collectifs ont des compétitions tous les ans. Cela ne me choquerait pas (de l'enlever) vu qu'il y a déjà le titre olympique en jeu."

Propos recueillis par Ludovic LUPPINO.

Source : AFP

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