Pourquoi les facteurs ruthénois vont collecter vos piles usagées

  • C’est un test inédit en France conduit sur l’Agglo du 17 mai au 11 juin
    C’est un test inédit en France conduit sur l’Agglo du 17 mai au 11 juin Repro CP
Publié le , mis à jour
Salima Ouirni

Le test inédit en France est conduit sur l’Agglo du 17 mai au 11 juin. En cas de succès, il sera généralisé à la France entière. 

C’est un test inédit en France conduit sur l’Agglo du 17 mai au 11 juin. Les facteurs vont pouvoir collecter, directement dans les boîtes à lettres des particuliers, des piles usagées dans le but de les faire recycler par des entreprises locales. Ce test conduit sur l’Agglomération ruthénoise et une partie de la région toulousaine (à l’Union et Saint-Jean) s’élargira à la France entière en cas de succès. 58 000 foyers seront sollicités à partir de la mi-mai.

S’il a été conçu par la Poste, ce projet original sera mis en route en partenariat avec Rodez Agglo, Screlec, Snam et l’Ademe. «En France, un tiers des piles usagées seulement sont recyclées», rappelle Florence Cayla, vice-présidente de l’Agglo et chargée des déchets. Le reste «des piles reste dans des fonds de tiroirs et dans les jouets des enfants», constate Emmanuel Toussaint Dauvergne, le directeur général de Screlec.

«Trouver de nouveaux débouchés»

Plutôt que de laisser ces piles dormir ou rouiller, les acteurs de l’environnement et de l’économie ont voulu «apporter le service à la maison», ajoute Emmanuel Toussaint Dauvergne en incitant les consommateurs à faire un dernier geste, celui du recyclage. C’est la Snam qui s’est positionnée sur ce créneau. «Nos entreprises ont un énorme besoin en métaux. Or, le recyclage des piles permet d’extraire jusqu’à 50% de matières premières et les transformer en lingot d’aluminium, de cuivre, de cobalt etc.», explique Frédéric Salin, directeur marketing de Snam.

L'entreprise installée à Viviez travaille avec les plus grands secteurs automobiles avait pour habitude d’aller collecter les piles «partout en Europe et aussi en Israël ou en Asie», souligne-t-il. Pourquoi aller aussi loin, quand la Poste se propose de lui apporter ces pépites brutes sans coût supplémentaire. Pour la Poste, la collecte des piles est une «opportunité de diversifier nos activités et de trouver de nouveaux débouchés», confie Jean Assemat, adjoint à la direction du courrier Midi-Pyrénées et à l’initiative de cette idée originale. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?