Rodez: le Club monte le son en prenant du volume

Le Club version cinéma avait déjà plusieurs salles. Le Club version musique en aura bientôt une deuxième: à côté de la salle de concert, une deuxième salle est vidée de tous ses attributs «cinématographiques» pour devenir, dans quelques mois, un studio d’enregistrement audiovisuel. «Au début, on avait pensé à une salle de spectacle assise, mais il y en a partout à Rodez, précise Cécile Couepel d’Oc Live. Puis on a identifié les besoins récurrents, on nous demandait un espace où l’on peut avoir vidéo et son.» Ce sera donc un studio d’enregistrement, avec six cabines son et sa régie pour enregistrer œuvres et albums, un grand plateau de près de 100 m2 pour les artistes en résidence, un pole vidéo avec caméras fixes ou en travelling pour réaliser clips ou teasers, plus une quarantaine de places assises pour qu’un public choisi puisse assister au filage des œuvres ou des spectacles en cours d’«affinage» au Club.

Sans équivalent dans la région 

Dans cette nouvelle salle, pas de concerts «live», tout sera dédié à la création artistique. Et pas seulement pour la musique: les compagnies de danse, de théâtre, de cirque ou les artistes «graphiques» pourront venir y peaufiner leurs œuvres, «travailler sur le son et la lumière». Pour réaliser cette nouvelle salle, d’un coût estimé à 120000 euros et qui fera du Club un pole de création «sans équivalent au niveau régional», l’association Oc Live mise sur la même recette qui avait fait naître la première salle du Club: le bénévolat. Enrichie cette fois d’un deuxième volet, le mécénat. «On a l’amorce d’un club de mécènes», révèle Cécile, un «club du Club» qui réunira une cinquantaine d’entrepreneurs locaux qui aideront activement à la réalisation des travaux, plus techniques, de cette salle. À l’automne prochain, lorsque les travaux seront en cours d’achèvement, l’association «Zumol records» déménagera de Decazeville au Club pour participer au fonctionnement du studio d’enregistrement. Car Oc Live reste partenaire de ses collègues «musicaux», pour poursuivre son projet culturel et artistique. Et de citer par exemple l’association Poly Sons de Saint-Affrique ou la MJC de Rodez. Côté artistes, à qui le projet est déjà proposé en option, «il y a un bon retour, précise Cécile. Avec le studio d’enregistrement à venir et le “package” hébergement du 3e étage, un véritable appartement avec cuisine, l’artiste pourra s’il le veut rester immergé dans sa bulle de création». De là à voir bientôt des œuvres à dimension internationales «made in Rodez»? Pas impossible, selon Cécile, qui reconnaît qu’avec l’arrivée de cette deuxième salle dédiée à l’enregistrement, le Club passe «au niveau supérieur». Car en doublant de volume, forcément, la salle de concert ruthénoise monte le son...