Raffineries bloquées : les stations aveyronnaises livrées au compte-gouttes

  • Ici à la station Total de Villefranche, mardi à la mi-journée.
    Ici à la station Total de Villefranche, mardi à la mi-journée. Pascal Laversenne / Centre Presse Aveyron
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Centre Presse Aveyron

Après quatre jours de blocage et de grève autour des raffineries françaises, de nombreuses stations-essence de l'Hexagone ont été contraintes de baisser le rideau, lundi, faute d'approvisionnement nécessaire. Dans le département, plusieurs professionnels ont fait le choix de rationner le nombre de litres par automobiliste au cas où le mouvement perdurerait.

Et si la "pénurie" dont on parle depuis quelques jours est amplifiée par la psychose populaire et la ruée vers les stations, il semblerait que les livraisons se poursuivent dans certains points de vente. Mardi à la mi-journée par exemple, c'est la station Total de Villefranche qui a reçu une livraison, venue d'un dépôt pétroliers Total de Toulouse.

Le Sud-Ouest moins impacté

Dans la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, il n'existe pas de raffinerie. En revanche, la région accueille plusieurs dépôts, comme celui de Frontignan qui alimente en grande partie le réseau aveyronnais. Assailli par les camions-citernes privés de chargement à la raffinerie de Fos-sur-Mer, bloquée lundi par les syndicats opposés au projet de loi travail du gouvernement, le dépôt de Frontignan était, lundi, "vide".

Mardi vers 4 heures du matin, la raffinerie Esso et le dépôt de carburant de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), qui alimente l’Aveyron avec le site de Frontignan, a été débloqué par les forces de l’ordre. Le problème qui se pose désormais est que le site, bien que débloqué à ses abords, est à l’arrêt "de l’intérieur" du fait d’une grève des salariés.

Pour l’Aveyron, la solution passe donc par Frontignan... où la situation n’est que sensiblement meilleure: "Mon transporteur m’a appelé pour me dire qu’il y avait une queue de 6 kilomètres à l’extérieur", explique un gérant de station service aveyronnais. Le dépôt est donc en mesure de livrer les transporteurs, mais au compte-gouttes. Vingt-cinq navires transportant des vracs liquides (hydrocarbures et gaz) sont touchés par le mouvement de grève sur les terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer et de Lavera, expliquait mardi le Grand port maritime de Marseille (GPMM).

Les deux terminaux, sous la responsabilité de l'opérateur privé Fluxel SAS, sont paralysés depuis lundi matin par des salariés grévistes qui empêchent le chargement ou le déchargement des navires, qui sont en rade ou à quai.[TXT_REL] Parmi les cinq raffineries hexagonales de Total, Feyzin (Rhône) et Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime) sont totalement à l'arrêt. Grandpuits (Seine-et-Marne) est en cours d'arrêt total, "quelques unités" ne fonctionnent plus à Donges (Loire-Atlantique) et La Mède (Bouches-du-Rhône) fonctionne toujours "en débit réduit". Le mouvement de grève lancé mardi matin à la raffinerie ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) semblait en revanche peu suivi, tandis que la raffinerie Petroineos à Lavera (Bouches-du-Rhône) fonctionnait normalement, selon la CGT locale.

Une application pour suivre la situation

Pour suivre l'évolution de la situation, l'application Essence permet à tout un chacun de contribuer à sa carte interactive en indiquant les stations-service en rade de gazole et de sans-plomb. Pour y accéder, cliquez ici.

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