Hier encore... au Faubourg

Beaucoup de Ruthénois ignorent que, pendant quelques années, le Faubourg accueillit deux églises côte à côte. Avant la mise en chantier de l’actuel Sacré-Cœur, une petite église étendait l’ombre de son modeste clocher sur le cimetière attenant. Déjà en chantier en 1852, elle était dédiée à saint Cyrice et fut bénie en 1866.

Elle avait bénéficié d’un don important du vaillant général Béteille dont un fait d’armes veut qu’il ressortit d’une bataille avec de terribles blessures ; l’une d’elle au crâne, «laissait apparaître le cerveau ». Le conseil municipal décida la démolition de la chapelle en 1927. Au premier plan, la filature Vareilles sur laquelle le grand père de Marc Censi (Henri Dueymes) s’appuya pour construire la maison où l’ancien maire a vu le jour.

Sur cette vue, postérieure à 1960, on remarque une Estafette Renault, peinte en jaune, dépassant les pompes Antar et Esso côte à côte. Le parvis de l’église était accessible par une succession d’escaliers épousant la pente du parking. Attenant à l’esplanade, était aménagé un jardin public où trônait la statue du général Tarayre.

Au premier plan, les Economats du Centre transformés aujourd’hui en l’agence d’assurance « La Sagesse » après avoir accueilli un fleuriste. A gauche, l’Hôtel Andrieu, créé dans les années 1870 et modernisé en 1922 et 1952. Le bar restaurant du rez-de-chaussée se remplissait des paroissiens, pressés de venir battre les cartes autour du « pintou », avant même la bénédiction finale de la messe dominicale.

Depuis 1976, le lieu est occupé par une agence du Crédit Agricole.