Rugby. Battus (13-6) lors du match aller au stade Paul-Lignon, le capitaine Mathieu Roca et ses partenaires ne sont pas favoris dimanche à Chambéry. Pour autant, ils ne perdent pas de vue de « créer l’exploit».
Le sport se nourrit d’exploits et nous sommes là pour les vivre !»... La formule est d’Arnaud Vercruysse et l’entraîneur du Stade Rodez Aveyron aimerait que ses joueurs s’en imprègnent à quelques jours du déplacement à Chambéry pour disputer, dimanche à 16h30, la demi-finale retour du trophée Jean- Prat. Des phases finales qui n’ou- vrent certes pas les portes de la Pro D2 mais le vainqueur de cette compétition va tout de même enrichir d’un bouclier sa vitrine à récompenses. Mais, avant de défier, sur terrain neutre, le lauréat de Valence-d’Agen-Romans, il va falloir franchir la montagne savoyarde.
Avec un revers (13-6) dimanche à Paul-Lignon, les affaires sang et or ne sont pas bien engagées. Après avoir enregistré sa première défaite sur son pré de l’année 2016, le SRA devra donc signer son premier succès de la saison loin de ses bases. Faute de terrains en herbe disponibles hier, Mathieu Roca et ses partenaires se sont retrouvés en milieu de matinée à la Maison du rugby pour une séance vidéo. Sur l’écran, une des dernières réceptions des hommes de Michel Ringeval lors de la phase de qualification de la poule 4 de fédérale 1 contre l’entente Valence-La Voulte.
Séance vidéo
C’était le 26 mars en nocturne et les Chambériens s’étaient imposés 40-6. Mais, peu importe la date, peu importe le score. «Je veux surtout que les gars puissent voir à l’œuvre leurs adversaires sur leur herbe car ils ont une stratégie différente chez eux. Et puis, c’est l’occasion de commencer à s’imprégner du stade, explique Arnaud Vercruysse. Une séance de vidéo, c’est aussi important qu’une séance sur le terrain».
Le message est clair. Après avoir visionné le premier acte, les 23 Ruthénois présents (tiens, tiens, c’est le nombre de joueurs possibles sur la feuille de match !) ont alors passé une petite heure à décortiquer le jeu des partenaires de Damien Vicente, autour de quatre thèmes : l’attaque, la défense, l’état d’esprit et les hommes clés. Impossible d’en savoir plus car ce qui s’est dit au tableau noir de la salle président Jacques Séguret restera... dans la salle président Jacques Séguret.
«Il va falloir tout donner !»
Arnaud Vercruysse se laisse toutefois aller à une rapide analyse à quatre jours du match : «On n’a pas intérêt à montrer des signes de fatigue lors du premier quart d’heure. On devra ainsi afficher vitesse et intensité maximales». L’entraîneur enchaîne : «Cette rencontre va ressembler à une partie de poker avec beaucoup de bluff. Il faudra tout donner car, si on veut gérer pendant 80 minutes, on est morts. On va prendre 40 points ! ». En parlant de poker, Rodez a-t-il réellement une carte à jouer ? Le technicien sang et or est réaliste : «On a 1% de chance de créer l’exploit. Il faut la saisir. J’ai envie de dire : “Et pourquoi pas ?”».
Et d’accompagner son propos d’un exemple récent : «Lors de la dernière coupe du monde, qui a misé un euro sur la victoire du Japon sur l’Afrique du Sud ?». À méditer... En attendant, tout le monde est au repos jusqu’à demain 18h15 et une dernière séance avant de rallier Chambéry samedi à 9 heures. Une «récupération totale» estimée «vitale» : «On n’a plus de carburant. La jauge est au plus bas. Au niveau des jambes, on est entré dans la réserve». Une pénurie d’énergie qui n’empêche pas Rodez de croire en son étoile.
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