Rallye du Rouergue : une 43e édition bondissante

On ne change pas une équipe qui gagne. Mais on peut tout de même y apporter des retouches. Voilà le résumé de la 43e édition du rallye du Rouergue, programmée du 7 au 9 juillet prochains. Dans sa grande majorité, le parcours ressemblera en effet à un copier-coller de la 42e mouture qui avait, elle, vu l’arrivée d’une dizaine de kilomètres inédits.

Volonté d’«aller au plus simple» par la difficulté du contexte économique et par des contraintes de sécurité de plus en plus draconiennes: les obstacles pour élaborer un peu plus de 200 km de portions chronométrées (647,580 liaisons incluses) sont connus et l’Asa du Rouergue ne les cache pas.

Il n’empêche, même si elle se disputera sans son tenant du titre aveyronnais Jean-Michel Da Cunha et son copilote Sébastien Durand, accidentés il y a peu, la 5e manche du championnat de France sur asphalte (sur 8) ne sera pas du tout dénuée d’intérêt. Car outre l’apparition du trophée Clio R3T, les retouches apportées devraient égayer les deux jours de course.

De trois à deux passages de reconnaissance

Surtout le premier puisque le vendredi 8 juillet sera le théâtre d’une modification de taille: la fameuse bosse du Nayrac, ou de Crussac pour les plus pointus, est tout simplement inversée ! «Là, il se passe quelque chose», a d’ailleurs souri hier le maître de cérémonie, Gérard Fournier (lire ci-contre), en pointant sur la boucle au bout des ES 2 et 4 entre Campouriez et Florentin-la-Capelle.

En effet, pour la première fois, les concurrents emprunteront le fameux saut de la plus longue spéciale du championnat de France (35,55 km) dans l’autre sens, permettant aux spectateurs d’apprécier à la fois le bond et l’épingle, tout en sécurisant l’endroit. Ce Rouergue bondissant verra enfin l’arrivée la géolocalisation des pilotes, mais aussi la réduction des reconnaissances de trois à deux passages, comme il est de coutume sur les championnats WRC et européen.

La «plus belle manifestation automobile d’Aveyron» comme la qualifie Bernard Saules, vice-président du conseil départemental, n’a peut-être pas fait dans le grand chambardement. Mais avec une nouvelle fois près de 120 «as du volant» attendus, elle devrait encore être fidèle à sa réputation d’événement incontournable.

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Gérard Fournier, futur successeur de Jean Guitard ?

Jean Guitard, successeur du regretté Daniel Wachoru à la tête de l’Asa du Rouergue en 2014, n’en a jamais fait mystère: il veut passer la main. «Fatigué», l’homme de 71 ans a sûrement trouvé la perle rare en la personne de Gérard Fournier.

«Le mec idéal pour prendre la suite», comme le définit l’actuel patron de l’organisation, a d’ailleurs présenté en intégralité la 43e édition, hier. Et ce n’est pas un hasard puisque celui qui n’est autre que le père d’Olivier Fournier, auparavant copilote de Germain Bonnefis, devrait briguer le poste en fin d’année lors de l’élection.

Âgé de 58 ans, actuellement en poste à la Croix-Rouge, le bonhomme est tout sauf un profane du Rouergue. Pilote à bord notamment d’une Simca 1000 entre 1979 et 1984, il est entré à l’Asa en 1986 avant d’y occuper entre autres les fonctions de trésorier au début des années 2000 puis de responsable du PC sécurité.