Alors qu’aujourd’hui, les randonneurs et les courses Roc 45 et 26 ouvrent le week-end à Laissac, le top départ du championnat du monde sera donné demain matin. Et sur la ligne, on retrouvera en Bleu, le champion olympique de Sydney en 2000, Miguel Martinez. À 40 ans, celui qui a déjà gagné deux fois à Laissac et qui est tourné aujourd’hui vers l’Asie, ne vient pas pour faire de la figuration.
Laissac, c’est une vieille connaissance pour vous, après y avoir levé les bras en 1996 et 2004...
Oui, et c’était à chaque fois lors d’une année olympique. J’y ai aussi couru une troisième fois, mais sans gagner. Laissac pour moi, c’est la convivialité de l’organisation. À chaque fois, j’ai été très bien accueilli. Et je voyais que tous les bénévoles étaient motivés pour rendre belle cette course, il y a 20 ans déjà. Et on s’aperçoit d’ailleurs du chemin parcouru. Alors quand j’ai vu qu’ils organisaient un championnat du monde, j’ai dit: «j’y vais». Je sais que l’organisation est au top et un Mondial en France, ça ne se rate pas.
Pourtant, c’est un marathon. Format qui ne vous est pas forcément familier, non?
Oui, je ne suis pas trop marathon. Mais à chaque fois, je retente l’aventure. L’an passé, au championnat de France, je termine 4e. J’ai eu quelqu’un de mon staff qui n’est pas venu sur une zone (technique). Ça m’a valu une défaillance physique qui m’a fait perdre le podium. Pour demain, il est vrai que je n’ai aucune notion du résultat auquel je peux prétendre alors qu’en cross-country olympique, je sais que je suis actuellement dans le top 50 (mondial). Mais j’ai envie de tenter l’aventure.
Justement, votre objectif personnel?
J’aimerais bien rentrer dans le top 10. Et être parmi les deux ou trois meilleurs Français. Mais, surtout, me faire plaisir en prenant un bon départ, bien gérer et finir fort. Et m’enlever ainsi la désillusion de mes deux dernières expériences en marathon lors desquelles je suis arrivé quasiment en panne sèche.
Vous avez 40 ans cette année. Disons que vous ne faites pas partie des plus jeunes dans le peloton. Comment vit-on cela?
Logiquement, pour le marathon, c’est mieux. Puisque quand on prend de l’âge, on est censé gagner en endurance. Mais moi, je reste mieux sur les courtes distances. Il faut dire aussi que depuis tout jeune, mon corps est plus habitué à être rapide sur des distances plus courtes. Maintenant, malgré mes 40 ans, je reste dans un esprit jeune. Je roule moins fort qu’avant. Ça, il faut bien l’admettre. Mais je suis encore là. Tant que je peux me faire plaisir à ce niveau-là, je continuerai. En revanche, je ne ferai jamais des courses masters. Je sais qu’il me reste devant moi un, deux voire trois ans maximum, donc j’en profite. D’autant que j’ai déjà des perspectives en tant qu’entraîneur notamment en Chine.
Vous parlez de Chine...
En fait, j’ai une structure là-bas le team Tropix. Du nom du sponsor, une marque de cycles qui vend 600 vélos par jour en Asie. Je suis très reconnu là-bas et très présent médiatiquement. L’an prochain, au sein de cette équipe, je devrais accentuer encore un peu plus ma transition de coureur à manager. Tout en rentrant en France, à la maison et en famille, près de Nevers.
16 ans après, que reste-t-il de vos lauriers olympiques?
Il y a toujours une reconnaissance par rapport à ce que j’ai pu donner à la discipline. On me dit souvent que j’ai apporté du souffle au VTT en terme de vente de vélos ou au niveau médias. Avant que Julien Absalon en mette deux bonnes couches supplémentaires. Mais le VTT n’est pas encore médiatique comme il devrait l’être.
Propos recueillis par Aurélien Parayre
Retrouvez dans le Centre Presse de dimanche tout le programme de la journée mondiale et les résultats des courses qui se sont disputées aujourd'hui.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?