«Qui a tué Fualdès?» Quatre représentations à Rodez à partir de mercredi

  • Depuis novembre, les comédiens avaient rendez-vous tous les mardis pour les répétitions, ainsi qu’un week-end par mois. Ces derniers temps, le rythme est allé crescendo. Dimanche, à Onet-le-Château, c’était la «der».
    Depuis novembre, les comédiens avaient rendez-vous tous les mardis pour les répétitions, ainsi qu’un week-end par mois. Ces derniers temps, le rythme est allé crescendo. Dimanche, à Onet-le-Château, c’était la «der». Lola Cros
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Lola Cros

Ils sont une cinquantaine, sur scène et en coulisses, à s’activer depuis neuf mois pour monter la pièce événement de l’été ruthénois, «Qui a tué Fualdès?».

Ce dimanche matin, les Castonétois n’ont pas encore tout à fait ouvert les yeux que, dans la salle des fêtes, ça fourmille déjà. Pas un comédien, ni même un technicien ne manque à l’appel. À trois jours de la première représentation (1), la troupe s’attaque à son ultime répétition dominicale. Depuis la précédente, pendant laquelle ont été testés les raccords techniques, un élément est venu bousculer les comédiens amateurs. Tous savent désormais que les quatre représentations qu’ils s’apprêtent à présenter affichent complet. 2800 tickets ont ainsi été vendus. «À guichet fermé!», se répètent certains comédiens à haute voix, comme s’ils n’y croyaient pas. Si la nouvelle a apporté son lot d’excitation, elle a aussi rapidement laissé place au stress.

De gymnase en salle des fêtes

Car cette dernière demi-journée de répétition n’était, selon le metteur en scène Laurant Cornic, pas de trop. Les dix-sept premières scène roulent. Seule la séquence finale restait à peaufiner. Dans la salle des fêtes castonétoise, comme dans le gymnase du collège Saint-Joseph où ils avaient leurs habitudes, les comédiens butent sur une difficulté: l’occupation de la scène. Place Foch, seront installée une immense scène et une avant-scène, ainsi qu’un écran géant destiné à diffuser trois vidéos, tournées en amont pour les scènes qui ne peuvent être jouées en plateau. Rien de tout ça n’est matérialisé dans les salles de répétition. Seules quelques bandes de rubalise délimitent les frontières à ne pas franchir. Il fallait attendre hier soir pour, enfin, évoluer sur la scène, installée depuis deux jours sur la place Foch.

Un seul homme

Mercredi, sur les planches, le public aura affaire à une véritable troupe de théâtre. Bien loin des débuts du projet, en novembre. À ce moment-là, se retrouvent hebdomadairement des amateurs confirmés et des néophytes. Certains ont quitté le navire en cours de route, d’autres s’y sont greffés sur le tard. Laurent Cornic et Olivier Royer, à la mise en scène et à la direction des acteurs, ont commencé par rappeler les bases du jeu. Ils se sont parfois arrachés les cheveux. Mais force est de constater que leur travail a payé. Mieux, ils sont parvenus à fédérer un groupe qui avance aujourd’hui comme un seul homme.

L’enthousiasme de Pierre Foucault n’est pas étranger à cette énergie de groupe. En invitant chaque comédien à se passionner pour l’affaire Fualdès, à incarner son personnage jusqu’au bout des ongles. En multipliant les initiatives de communication, aussi, c’est tout le Ruthénois que Rutènes en scène a converti à Fualdès. Et que les retardataires n’ayant pas eu de billet se rassurent... Ce n’est que le début de l’aventure.

(1) Quatre représentations, au total, sont programmées : chaque soir à partir du mercredi 27 juillet et jusqu’à samedi, en nocturne, sur la place Foch. Le projet est piloté par l’association «Rutènes en scène», présidée par Pierre Foucault.

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