Obsèques dans la ferveur pour le père Hamel à la cathédrale de Rouen

  • Des milliers de personnes étaient rassemblées mardi en début d'après-midi à la cathédrale de Rouen pour les obsèques du père Jacques Hamel, le 2 août 2016
    Des milliers de personnes étaient rassemblées mardi en début d'après-midi à la cathédrale de Rouen pour les obsèques du père Jacques Hamel, le 2 août 2016 POOL/AFP - CHARLY TRIBALLEAU
  • Porté par quatre personnes, le cercueil a fait son entrée dans l'édifice, précédé et suivi par une procession de nombreux prêtres en aube blanche et étole violette, avant d'être posé sur un tapis, à même le sol, devant l'autel, à Rouen le 2 août 2016
    Porté par quatre personnes, le cercueil a fait son entrée dans l'édifice, précédé et suivi par une procession de nombreux prêtres en aube blanche et étole violette, avant d'être posé sur un tapis, à même le sol, devant l'autel, à Rouen le 2 août 2016 AFP - JOEL SAGET
  • "Nous sommes blessés, atterrés, mais pas anéantis", a dit l'archevêque Dominique Lebrun et d'invité ceux qui en ont "oublié le chemin" à se rendre à l'église le 15 août et à allumer une bougie "pour dire (leur) refus de voir souiller un lieu saint", le 2 août 2016
    "Nous sommes blessés, atterrés, mais pas anéantis", a dit l'archevêque Dominique Lebrun et d'invité ceux qui en ont "oublié le chemin" à se rendre à l'église le 15 août et à allumer une bougie "pour dire (leur) refus de voir souiller un lieu saint", le 2 août 2016 AFP - JOEL SAGET
  • "Nous sommes blessés, atterrés, mais pas anéantis", a dit l'archevêque Dominique Lebrun et invité ceux qui en ont "oublié le chemin" à se rendre à l'église le 15 août et à allumer une bougie "pour dire (leur) refus de voir souiller un lieu saint", le 2 août 2016
    "Nous sommes blessés, atterrés, mais pas anéantis", a dit l'archevêque Dominique Lebrun et invité ceux qui en ont "oublié le chemin" à se rendre à l'église le 15 août et à allumer une bougie "pour dire (leur) refus de voir souiller un lieu saint", le 2 août 2016 POOL/AFP - CHARLY TRIBALLEAU
  • Le père Jacques Hamel célébrant la messe le 11 juin 2016 à l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray
    Le père Jacques Hamel célébrant la messe le 11 juin 2016 à l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray http://ser-ta-paroisse.over-blog.org//AFP - HO
  • Capture d'écran d'une vidéo diffusée le 27 juillet 2016 par l'EI dans laquelle deux hommes présentés comme les auteurs de l'attaque de Saint-Étienne-du-Rouvray, "Abou Jalil al-Hanafi"(g) et "Abou Omar" (d), prêtent allégeance au chef de l'EI
    Capture d'écran d'une vidéo diffusée le 27 juillet 2016 par l'EI dans laquelle deux hommes présentés comme les auteurs de l'attaque de Saint-Étienne-du-Rouvray, "Abou Jalil al-Hanafi"(g) et "Abou Omar" (d), prêtent allégeance au chef de l'EI AMAQ NEWS AGENCY/AFP - -
Publié le
Centre Presse Aveyron

Des milliers de personnes étreintes par l'émotion se sont rassemblées mardi après-midi à la cathédrale de Rouen pour les obsèques du père Jacques Hamel, une semaine exactement après son assassinat par deux jihadistes dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).

Le cercueil en bois a été porté dans l'édifice, précédé et suivi par une procession de nombreux prêtres en aube blanche et étole violette, avant d'être posé sur un tapis, à même le sol, devant l'autel.

Accueillant les fidèles au début de la célébration, l'archevêque de Rouen, Dominique Lebrun, a salué la présence de fidèles des communautés juive et musulmane, "très marquées et déjà décidées à s'unir pour plus jamais ça".

La famille du père Hamel a choisi pour évangile "le sermon sur la montagne" de St Matthieu, dans lequel Jésus dit: "Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent". "Si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui la joue gauche", proclame ce texte.

Dans son homélie, Mgr Lebrun s'est adressé à ceux qui sont tentés par le jihad. "Vous que la violence diabolique tourmente, vous que la folie meurtrière démoniaque entraîne à tuer (...) priez Dieu de vous libérer de l'emprise du démon. Nous prions pour vous, nous prions Jésus qui guérissait ceux qui étaient sous le pouvoir du mal", a-t-il dit.

"Nous sommes blessés, atterrés, mais pas anéantis", a dit l'archevêque à la communauté catholique, avant d'inviter ceux qui en ont "oublié le chemin" à se rendre à l'église le 15 août et à allumer une bougie "pour dire (leur) refus de voir souiller un lieu saint".

Près d'une heure avant le début de la cérémonie, l'accès à l'immense vaisseau religieux, qui peut accueillir 2.000 personnes, avait été déjà fermé, la cathédrale étant remplie de fidèles. Des centaines d'autres suivaient la cérémonie sur un écran géant installé sur le parvis.

Les obsèques du père Hamel se sont déroulées sous haute sécurité: une vingtaine de camions de CRS étaient sur place, tandis que des dispositifs de filtrage avec fouille des sacs étaient installés. Le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Bernard Cazeneuve, assistait à l'office funèbre aux côtés du président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius, ancien élu local.

- "Vivre ensemble" -

Des musulmans étaient présents, parmi lesquels Hassan Houays, un professeur de mathématiques de Saint-Etienne-du-Rouvray. "Je suis venu ici pour marquer ma solidarité avec la communauté chrétienne. C'était un devoir. On est là pour le vivre ensemble. Il faut se rappeler que le père Hamel nous a aidés dans le processus de la construction de la mosquée", a-t-il dit.

Près de deux heures après le début de la cérémonie, le cercueil a quitté la cathédrale, applaudi par la foule sur le parvis. Le prêtre devait être inhumé "dans la plus stricte intimité familiale", dans un lieu tenu secret.

Le père Hamel, 85 ans, a été égorgé alors qu'il célébrait une messe matinale pour cinq fidèles, trois religieuses et un couple d'octogénaires dont l'homme, grièvement blessé à la gorge et au thorax, devait assister à la cérémonie.

L'assassinat du prêtre par deux jihadistes de 19 ans se réclamant de l'organisation Etat islamique (EI), Adel Kermiche, habitant Saint-Etienne-du-Rouvray, et Abdel Malik Petitjean, originaire d'Aix-les-Bains (Savoie), a causé un émoi international.

L'attentat est le dernier d'une série qui a endeuillé la France depuis un an et demi. Il a été commis 12 jours après le massacre de Nice (84 morts) perpétré par un jihadiste au volant d'un camion.

Les deux assassins ont été tués par les policiers juste après le meurtre, quand ils sont sortis de l'église.

Ils avaient chacun tenté, sans y parvenir, de se rendre en Syrie pour rejoindre les hommes de l'EI. Ils étaient entrés en contact quelques jours seulement avant l'attentat via la messagerie chiffrée Telegram.

Les enquêteurs cherchent à établir les complicités.

Trois hommes ont déjà été mis en examen et écroués. Le dernier en date, dimanche est Farid K., 30 ans, cousin d'Abdel Malik Petitjean, pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle", selon le parquet antiterroriste de Paris.

Source : AFP

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