A Moyrazès, on a décidé que l’été serait animé

  • Le festival de théâtre de rue « la rue est à Moy », assuré par l’équipe d’Anim a Moy à pour habitude de clôturer les rendez-vous de l’été.
    Le festival de théâtre de rue « la rue est à Moy », assuré par l’équipe d’Anim a Moy à pour habitude de clôturer les rendez-vous de l’été. Archives CP
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Centre Presse Aveyron

Festival folklorique, championnat de France de quilles et festival de rue s’enchaînent dans ce village.

Il y a des villages pour lesquels l’été rime avec désert. Pas un chat dans les rues, des volets clos. À peine le clocher du village vient-il sortir le reste d’habitants de sa torpeur toutes les heures. Des villages comme celui-ci, qui n’ont qu’un beau paysage à offrir, mais n’ont pas de lacs, pas de musée, pas de site touristique, pas de cachet particulier, il y en a beaucoup. Mais tous ne sauraient se résoudre à ce calme. Moyrazès est de ceux-ci.

Dans les jours qui viennent, à plusieurs reprises, ce patelin d’un petit millier d’habitants, isolé du monde par la vallée de l’Aveyron d’un côté et la vallée de la Maresque de l’autre, situé sur aucun axe routier principal, va voir beaucoup de monde affluer. Ainsi se succédent une soirée du festival international du Rouergue, la finale du championnat de France individuel de quilles ce dimanche et le festival de rue «La Rue et à Moy». Il est donc de bon ton de se demander où les villageois vont puiser leur énergie dans ce mois d’août.

Une partie de la réponse se trouve dans un autre événement, qui anime régulièrement le village en juillet: le passage du rallye du Rouergue. Quand les pilotes déboulent dans l’épingle du village, c’est toujours devant une foule impressionnante. Ce passage est devenu phare dans cette épreuve.

Banco

«Pourtant, lors du premier passage, dans les années 80, nous étions trois» sourit l’actuel maire du village, Michel Artus. Mais Moyrazès a décidé de faire du passage du rallye dans cette épingle un événement. Avec le succès que l’on sait aujourd’hui. «Je dirai qu’à Moyrazès, on aime bien profiter de l’élan d’un événement». En 1991, le village a fait de même en accueillant pour la première fois la finale du championnat de France individuel de quilles de huit.

«Je peux dire que nous avons amorcé un tournant pour cette discipline, en choisissant de bien médiatiser ce rendez-vous», se rappelle le maire, alors impliqué dans la vie du village. Et quand le club local lui a fait savoir qu’il voulait à nouveau organiser le championnat en 2016, il a dit «banco», évidemment! Autre souvenir, le passage du Paris-Nice par Moyrazès, lors de l’étape Maurs - Causse Noir. C’était en 1996. Jalabert l’avait emporté, et la commune avait proposé une récompense pour un sprint dans le village.

«Il y a aussi une volonté naturelle de favoriser le développement de la culture dans ce village» analyse le maire. «Notamment dans ce triangle constitué de la médiathèque, l’atelier réalisé au-dessus de notre salle d’exposition et l’école». Une exposition de peinture et sculpture à ravir était d’ailleurs sur pied jusqu’au 7 août. Et les artistes de souligner au passage le remarquable travail de Nicole Ferlet. Favoriser l’essor culturel, c’est aussi leitmotiv d’Anim’à Moy.

«Favoriser la rencontre»

Outre son festival du 27 août, «La rue est à Moy», avec sa dizaine de groupes et les multiples animations, l’assciation assure toute l’année le lien entre les différentes générations. Et si l’on y ajoute le reste des dix-huit associations qui dynamisent le village, la volonté de la mairie, depuis les années 80, de rendre un peu de cachet à son village (ravalement de façade de l’église, réfection des terrains de jeux, création de toilettes publiques, réalisation d’un chemin piétonnier, etc.), de favoriser la présence de commerces (restaurant, épicerie,...) on devine là les premières raisons pour lesquelles Moyrazès n’est pas un petit endormi en Aveyron. «Favoriser la rencontre entre les gens, le mélange, les échanges est le meilleur gage pour construire l’avenir. Et l’on a la chance d’avoir ici une richesse humaine naturelle» conclut Michel Artus, conscient de n’assurer que la continuité du travail effectué par ses prédécesseurs. Même l’été.

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