Salon de l'habitat: la maison du futur promise à un bel avenir

La domotique, c’est faire en sorte que la maison anticipe sur les besoins de l’occupant. Il y a quelques années, une installation comme la mienne coûtait dans les 15000€. Aujourd’hui, on peut s’équiper à partir de 2000€, un prix qui peut monter à 5000€ pour les installations les plus perfectionnées». José Lagoa est à la tête de GSO, l’une des entreprises aveyronnaises œuvrant dans le secteur de la domotique. Parfois, en guise de démonstration, c’est sa propre maison qu’il ouvre à ses clients. Et en la matière, la demeure en impose dès la porte d’entrée. Elle est équipée d’un capteur qui permet de détecter les mouvements «en étant capable de faire la différence entre un ballon de foot qui arriverait sur la porte... et une véritable tentative d’effraction», explique José Lagoa.

À Bozouls ou Tahiti, paramétrable à l'infini 

Ce capteur, à l’image de tous ses congénères disséminés dans l’habitation, prend aussi la température en temps réel. Mais pour arriver jusqu’à la porte d’entrée, le visiteur doit d’abord franchir le portail, équipé d’un interphone et d’une caméra. Qu’il soit à Bozouls ou Tahiti, le propriétaire reçoit alors une alerte vidéo sur son smartphone ou sa tablette, ce qui lui permet de voir le visiteur mais aussi de discuter avec lui et, s’il le souhaite, de lui ouvrir la porte. 

«Le système est configuré par le biais de différents scénarios», explique José Lagoa. Par exemple les scénarios «arrivée» ou «départ». Ce dernier va en un clic verrouiller les portes, baisser stores et pourquoi pas chauffages et active l’alarme. En cas d’oubli, le dispositif peut être là aussi activé depuis une tablette, un smartphone ou un ordinateur. Ces scénarios sont paramétrables à l’infini par l’utilisateur qui peut mettre en place des dispositifs pour ses départs en vacances, en week-end ou plus simplement pour les soirs et matins (ouverture ou fermeture des stores, adaptation de la température, etc.). Des caméras déclenchées par des capteurs volumétriques (des détecteurs de mouvement) peuvent aussi être installées en plusieurs endroits de la maison.

Habitation autonome

«Il a trois types de clients: celui qui veut sécuriser son habitation et les habitants, celui qui souhaite accéder à une vraie gestion de sa consommation énergétique et celui qui recherche un système pour gérer quelques tâches à sa place, principalement les stores et volets. On arrive souvent à faire beaucoup de choses avec un budget raisonnable», détaille le professionnel. Mais l’habitation peut aussi se montrer autonome. Notamment par le biais de capteurs de luminosité qui décideront ce qu’il convient de faire en terme de chauffage ou d’ouverture des stores. Toutes les données sont centralisées grâce à une console connectée et ultra-sécurisée. L’utilisateur dispose d’une visibilité sur sa consommation électrique instantanée, peut activer des prises murales auxquelles sont connectés des appareils (cafetière, lave-linge, télévision...), être alerté en cas d’intrusion et même lui permettre de parler avec la personne qui se serait introduite. Cerise sur le gâteau, cette technologie est le fruit du travail d’une entreprise de Labège. Aujourd’hui, le secteur de la domotique est en phase ascendante. «Tout le monde en parle mais personne ne connaît réellement», analyse José Lagoa. Dans l’avenir, le milieu va sans doute profiter de la miniaturisation des technologies, de leur baisse de prix, mais surtout du développement des technologies de commandes vocales, qui sont en période de rodage actuellement. Ainsi dans quelques années, l’utilisateur n’aura plus qu’à parler à sa maison pour lui demander d’exaucer ses moindres désirs.