Hier encore... Les haras de Rodez

  • Hier encore...  Les haras de Rodez
    Hier encore... Les haras de Rodez reproduction Centre Presse Aveyron
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    Hier encore... Les haras de Rodez reproduction Centre Presse Aveyron
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Jacques Boutet

Longue histoire que celle du haras ruthénois. Il faut savoir qu’il s’établit sur l’emplacement d’une chartreuse édifiée en 1518. La carte postale ci-dessus représente l’écurie n° 1 se substituant à l’ancienne chapelle. La juxtaposition des 2 vues témoigne de la croissance du marronnier âgé de plus de 200 ans. Deux tours circulaires datant du XVIIIe siècle dressées de chaque côté de la salle des fêtes rappellent cette époque. Coiffées de leur toiture de lauzes, elles servaient de point d’ancrage au mur d’enceinte.

Depuis 1783, un dépôt d’étalons appelé Grange des Capucines existait rue Combarel dans les dépendances de l’hôpital général. Trop exigu, il fut délaissé. En 1798, la chartreuse passa aux mains du conseil général à la suite de la nationalisation des biens du clergé. En 1806, Napoléon rétablit les dépôts d’étalons. Trois ans plus tard, c’est vers les anciens bâtiments religieux (prenant le nom de haras) que furent dirigés les étalons. Notons que d’autres aménagements avaient eu lieu en 1749 comme en atteste l’inscription au-dessus de l’entrée (rue Eugène-Loup), surmontée d’une niche ayant abrité la statuette de Saint Bruno fondateur de l’ordre des Chartreux.

Pendant près de deux siècles le haras se consacra à la production des chevaux dont un fort contingent allait à la cavalerie nationale. Par la suite, l’implantation de stations de monte dans le département pourvut à l’utilisation de ces animaux dans les travaux agricoles. La modernisation des techniques entraîna une reconversion de la mission initiale vers une production limitée à des races spécifiques et à des techniques d’insémination recherchées par les professionnels. Auparavant (en 1920), les 12 ha occupés par la chartreuse furent amputés afin d’aménager un terrain de sport. La ville s’en est rendue propriétaire en 1937, non sans quelques disputes de propriété. Ce périmètre devint en 1945, le stade Paul-Lignon du nom d’un de ses représentants sportifs mort au combat en 1940.

Aujourd’hui, le haras s’est transformé en un institut technique de la filière équine (IFCE). Il accueille également des événements culturels. Le conseil départemental devrait en retrouver la jouissance dès juin 2017.

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