Hayden Paddon : « Ici pour apprendre et emmagasiner de l’expérience »

  • C’est un Hayden Paddon décontracté et enthousiaste qui a participé à la présentation de l’épreuve, hier soir. José A. Torres
    C’est un Hayden Paddon décontracté et enthousiaste qui a participé à la présentation de l’épreuve, hier soir. José A. Torres
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Centre Presse

Hayden, il y a quelques jours, vous terminiez deuxième du rallye de Pologne, derrière le Belge Thierry Neuville. Aujourd’hui, vous voilà dans l’Aveyron, pour une manche du championnat de France. Que vous inspire ce « grand écart » ?

Participer à des rallyes comme celui du Rouergue est très sympa. C’est beaucoup plus détendu qu’en WRC, ce qui permet de prendre davantage de plaisir. Il y a une grande différence entre les deux niveaux mais je viens ici pour apprendre et emmagasiner de l’expérience.

Que connaissez-vous de cette épreuve ?

À vrai dire, pas grand-chose ! J’ai pu constater, lors des reconnaissances, que les spéciales étaient vraiment intéressantes et rapides. Le fait que l’on annonce du beau temps et de la chaleur me fait penser que ce devrait être un rallye intéressant.

Qu’est-ce qui a motivé votre participation ?

Je suis venu ici pour travailler sur l’asphalte, afin d’avoir de meilleures sensations, notamment du point de vue de l’adhérence. C’est important dans la perspective des rallyes d’Allemagne et d’Espagne (respectivement mi-août et début octobre, NDLR). Avec l’équipe, nous avons essayé de trouver une fenêtre propice dans le calendrier WRC, ainsi qu’une épreuve qui corresponde à ce sur quoi nous souhaitions travailler, et il s’est avéré que le rallye du Rouergue remplissait ces deux critères.

Vous devez tant que ça vous améliorer sur l’asphalte ?

En WRC, vous devez être à 100 % sur tous les types de terrains. Je peux évoluer à un bon niveau sur l’asphalte mais ce n’est pas suffisant en championnat du monde. Je dois vraiment franchir un palier supplémentaire et m’améliorer. Quand vous conduisez sur ce revêtement, vous avez le sentiment que vous perdez de l’adhérence beaucoup plus rapidement et il vous faut donc avoir une grosse confiance en vous. Plus je piloterai dans ces conditions, plus j’aurai de repères, et plus je réussirai à aller vite.

Est-il difficile de passer d’une voiture de WRC à une autre de type R5 ?

Oui, il y a vraiment une grosse différence. Quand vous vous asseyez dans une R5, vous avez l’impression que tout va au ralenti. Vous n’avez pas la même puissance et il vous faut avoir à l’esprit que lorsque vous souhaitez accélérer, ça ne répondra pas de la même façon. Personnellement, ça me permettra, au moins, d’être un peu plus relâché pendant ces deux jours !

Que représente, pour vous, le fait de vous mesurer à des pilotes amateurs ?

Je ne dirais pas que ce sont des amateurs. Il y a de très bons concurrents dans le championnat de France et en WRC2, et si vous regardez le classement des pilotes WRC depuis douze ans, les champions du monde sont tous français (Sébastien Loeb entre 2004 et 2012 et Sébastien Ogier depuis) ! Il y a cent quinze voitures au départ de ce rallye, ce qui est énorme, et je m’attends à ce que le niveau soit relevé.

Vous vous doutez que vous serez l’homme à battre...

(Rire) Oui, je sais que j’aurai une grosse cible dans le dos, mais je suis sûr que les autres pilotes pourront apprendre des choses de moi et inversement.

Pour finir, que vous inspire l’engouement suscité, dans l’Aveyron, par cette discipline ?

C’est super car il y a beaucoup de spectateurs, une grosse ambiance. C’est toujours comme ça lorsque l’on vient en France, que ce soit pour le rallye de Corse ou celui de Monte-Carlo. C’est un sport vraiment populaire et je pense que le fait que Sébastien Ogier et Sébastien Loeb le dominent ou l’aient dominé n’y est pas étranger.

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