Trafic de viande : un an de prison ferme pour le négociant en bestiaux aveyronnais !

Il y a plusieurs mois, l’affaire avait fait grand bruit dans le Nord-Aveyron et dans le milieu des négociants en bestiaux. J.B., éleveur à Montézic, avait été arrêté après avoir livré d’octobre 2014 à avril 2016 plus de 500 bêtes, achetées pour la grande majorité au marché de Laissac, à des abattoirs clandestins du côté d’Avignon et de Carpentras. En plein scandale de la viande de cheval retrouvé dans des lasagnes, les enquêteurs aveyronnais et les services vétérinaires avaient remonté le fil jusqu’à ce négociant du Nord-Aveyron. Ce mercredi, il comparaissait devant le tribunal de Rodez.

D’emblée, il a reconnu s’être adonné à ce trafic. Dans le métier depuis plus de 25 ans, il s’est dit « pris dans un engrenage et victime de gens malhonnêtes ». Un argument que le président du tribunal, Denis Goumont, n’a pas entendu : « Parce que vous, vous vous estimez honnête ? ». En effet, J.B. s’est livré à de nombreuses falsifications des bouclages de bovins afin de faire perdre aux animaux leur identité. Et surtout les faire rajeunir car un bovin de moins de douze mois rapporte bien plus à la vente qu’une bête plus vieille. « Cela représente un danger pour la santé humaine ! Si l’animal présente une maladie, les services de l’État sont alors incapables d’enrayer une épizootie » a souligné le procureur de la République, Frédéric Coulomb. « C’est par vénalité qu’il a fait ça, pour avoir de l’argent en espèces sans le déclarer aux impôts », a-t-il encore asséné.

Au vu de l’ampleur de ce trafic, J.B. a écopé d’un an de prison ferme et d’une amende de 15000€. Selon nos confrères de La Dépêche, cette condamnation a laissé l’avocate du prévenu sans voix car elle allait au-delà des réquisitions du parquet demandant de la prison avec sursis !

Depuis ces faits, la société du négociant en bestiaux a déposé le bilan.