Arnaud Delpal : « Autant d’attractivité que de gagner la Coupe du monde »

  • Arnaud Delpal, présidentdu District de footballde l’Aveyron.
    Arnaud Delpal, présidentdu District de footballde l’Aveyron.
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Centre Presse

Rodez reçoit Cholet vendredi (20 h) au stade Paul-Lignon. Une rencontre capitale dans la course à la montée en Ligue 2. L2 qui serait bénéfique à l’ensemble du football aveyronnais selon Arnaud Delpal, le président du District qui représente 12 000 licenciés et 120 clubs.

Quel regard portez-vous en tant que président du district de l’Aveyron sur le parcours de l’équipe fanion du Rodez Aveyron football ?

C’est un parcours qui est tout à fait extraordinaire, notamment par rapport à ce qui était prévu initialement par le club. Une potentielle accession immédiate n’était effectivement pas programmée après quelques labeurs en CFA il n’y a pas si longtemps (rétrogradation sportive puis sauvetage administratif en 2016, NDLR). Déjà cela, c’est très bien. Tout comme l’engouement que retrouve le stade Paul-Lignon, dans sa dimension locale mais aussi au-delà du territoire ruthénois.

Justement. Le Raf était déjà la locomotive du football aveyronnais. Mais s’il devait y avoir une accession en Ligue 2, cela changerait quoi pour les quelque 12 000 licenciés et 120 clubs aveyronnais ?

Je pense que ça donnerait autant d’attractivité que de gagner la Coupe du monde ! C’est-à-dire que localement, ça a une influence certaine, car les gens en parlent. On est aussi dans un territoire où les gens s’attachent à la culture locale. On s’identifie plus facilement à un joueur local de bon niveau qu’à un joueur que l’on voit à la télévision, me semble-t-il.

Concernant le stade Paul-Lignon, vous savez qu’il ne pourra pas accueillir de match de Ligue 2 au moins jusqu’au mois d’octobre étant donné qu’il n’est pas aux normes. Quel est votre sentiment sur l’état de l’enceinte mais aussi, plus généralement, sur celui des installations en Aveyron, notamment par rapport aux départements voisins ?

Ce qui est sûr, c’est que la Ligue d’Occitanie est pauvre en installations sportives répondant aux critères de Ligue 2. Pourquoi ? Car on ne dispose pas de club qui ait déjà évolué à ce niveau par le passé et qui aurait encore un stade répondant à ces normes.

Les politiques mises en place et qui consistent souvent à accompagner a posteriori plutôt qu’à insuffler une dynamique par un outil moderne ne sont-elles pas aussi à remettre en cause ?

Bien sûr ; disposer d’un équipement avant, c’est l’idéal. Mais le sport est si particulier... Est-on capable de miser sur du long terme avec des clubs qui n’ont pas forcément des structures solides ? C’est certainement la question que se posent les élus. On fait ainsi des travaux plus dans l’urgence que dans la prévision, et c’est toujours un peu dommageable. Dans le même temps, est-ce qu’on peut aujourd’hui reprocher à la mairie de Rodez de ne pas avoir réalisé les travaux avant ? Il faut quand même se rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, le club était plus en position de descente que de monter. Je prends souvent l’exemple du Mans, qui était si haut, tout feu tout flamme, avant de chuter. Aujourd’hui, il y a l’installation (la MMarena) mais plus de club (l’équipe première évolue en National 2).

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