Le beaujolais nouveau a réuni les Cornussols à l’Hôtel du Nord

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  • Alors qu’une partie des convives sont devant le rugby, Marie et Marc font le premier service.
    Alors qu’une partie des convives sont devant le rugby, Marie et Marc font le premier service.
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CORRESPONDANT

"D’abord un bruit léger comme une hirondelle rasant le sol avant l’orage", et ce serait calomnie que de le dédaigner, car si chacun sait que le beaujolais nouveau est le troisième jeudi de novembre à Cornus, à chacun de demander à l’autre s’il sait la date et s’il y sera. Donc, cette année, c’est le samedi 17 que Marc a organisé la soirée. C’est le moment tant attendu. Le temps a été long depuis les trois marchés de pays et il tardait au village de se rassembler. Il y a l’automne qui accable avec ses journées de plus en plus courtes et ses nuits de plus en plus longues. Novembre est triste à pleurer les morts, dont on ne se souvient que le temps d’une commémoration… Honnêtement, le beaujolais on s’en moque un peu.

Des vignes de Cahors aux côtes de Millau, sans oublier le Languedoc, le jus de treille n’est pas si loin, alors pourquoi aller chercher ailleurs un breuvage que les Japonais s’approprient pour remplir des piscines et s’y baigner. Et puis, il y a Raymonde qui, à son grand regret, n’entend plus très bien, mais elle sent que les gens sont heureux ce soir d’être attablés à l’Hôtel du Nord qu’elle a tenu en son temps avec papi et que tient son fils Marc. Marie au fourneau a respecté la recette : "Elle ne se débrouille pas trop mal".

Ce soir-là, on ne consomme pas avec modération. Modération, c’est une dame qui jeudi dernier a fait la tournée des bars pour déguster le beaujolais nouveau alors elle n’est pas venue à Cornus. Non, ce soir on consomme avec convivialité. Cette dame, elle, permet de vivre ensemble, de partager. Sans excès, car l’important c’est de durer.

Et puis, ceux qui ont suffisamment de philosophie pour supporter leurs voisins et n’ont cure de recourir à des paradis artificiels, sont les bienvenus. Une fois de plus, c’est d’être ensemble le plus important, pas (que) de boire, mais de partager. Cette année, c’est réussi, d’autant que les Français, dans le même temps, ont gagné au rugby.

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