Les finances de Rodez toujours aussi inquiétantes

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  • Jeudi soir, dans une petite salle annexe de la salle des fêtes de Rodez, l’assemblée générale ordinaire qui a clos les comptes au 30 juin, a réuni une bonne soixantaine de personnes.     
    Jeudi soir, dans une petite salle annexe de la salle des fêtes de Rodez, l’assemblée générale ordinaire qui a clos les comptes au 30 juin, a réuni une bonne soixantaine de personnes.      José A. Torres
Publié le
A.P.

Les comptes du club de Rodez ont été approuvés par l’AG jeudi soir à la salle des fêtes de la ville. Mais le commissaire aux comptes a pointé du doigt un « produit à recevoir ». Le club attend ainsi toujours son fameux sponsor privé mystérieux qui doit le tirer d’une situation pour le moins dangereuse.

Bondée. La salle n’était pas grande, petite même, au fond d’un couloir de la salle des fêtes de Rodez. Mais pleine hier soir. Au point qu’on ait dû aller chercher des chaises supplémentaires, et ce malgré l’absence des joueurs et du staff de l’équipe fanion de Fédérale 1, occupés par un entraînement puis un repas commun.

Il faut dire que cette assemblée générale ordinaire, les membres du Stade Rodez Aveyron l’ont attendu. Et au final, si tout s’est déroulé sans grande effusion, ni même un doigt levé, elle a dit beaucoup de la situation grave dans laquelle se trouve le club ; mais tout autant de l’abnégation avec laquelle Jean-Paul Barriac, le président, et des bénévoles, se battent pour faire survivre le club.

Car si l’AG a permis d’approuver des comptes clos au 30 juin, pour la saison 2017-2018 donc, le rapport oral de l’expert-comptable David Alleguède n’a pas fait mention d’un détail important. Certes ceux-ci sont à l’équilibre avec un résultat positif de 7 000 euros après remboursement de la dette ancienne de 63 000 euros que le club doit encore rembourser annuellement pendant six ans. Mais ils prennent en compte un « produit à recevoir », a soulevé le commissaire aux comptes, Bruno Montrozier.

Ce sont les fameux 200 000 euros attendus d’un sponsor privé qui ne souhaite pas dévoiler son identité et qui fait toujours attendre le club depuis plusieurs mois. « Je certifie de la saine gestion et de la véracité des comptes, a d’abord dit le commissaire.

Mais pour la partie plus négative, ce produit à recevoir » l’a obligé à « émettre une réserve » dans son rapport tout autant que de « déclencher une procédure d’alerte en juin 2018 ». Car sans ces 200 000 euros, le club réalise un exercice à moins 130 000 euros.

Pourquoi ne pas laisser tomber ? « Parce qu’on mettrait dix ans à revenir »

Procédure à destination du club seulement, mais étape antérieure à la saisie d’un TGI. Pour Jean-Paul Barriac, qui a encore eu cette semaine au téléphone le sponsor mystère (qui l’a assuré de sa volonté d’investissement, sans toutefois la matérialiser par un versement) la situation n’est pour autant pas totalement désespérée : « Tous les voyants sont au rouge, j’en suis conscient, nous a-t-il dit après coup. Mais ce n’est pas pour cela que je vais lâcher. »

Et pourquoi justement, quitte à repartir de bien plus bas ? « Parce qu’on mettrait dix ans à revenir. Et on n’est pas si loin que ça (de sauver le club). » Les prochaines semaines le diront, ou pas.   

Soulages entrera-t-il dans la mêlée ?

« On n’attend pas seulement et désespérément notre partenaire », a dit Barriac, avant d’évoquer, lui et deux membres du comité directeur, « deux projets » pour dégager des revenus. À les entendre, ils fondent beaucoup d’espoirs sur une journée, celle du 24 mars prochain, quand l’équipe fanion reçoit Narbonne au stade Paul-Lignon. « On veut créer un évènement mêlant culture et rugby avec Pierre Soulages », a indiqué Jean-Yves Tayac membre du CD. Le célèbre peintre est un ancien joueur du club et il serait très attaché à celui-ci encore aujourd’hui, selon les dirigeants qui l’ont rencontré plusieurs fois, la dernière en début de semaine. Au point, peut-être, de se déplacer ce jour-là malgré son grand âge. « Ce serait une journée évènement célébrant ses 100 ans. » Et derrière, l’espérance pour le SRA d’un début de dynamique économique. La deuxième piste réside en la création d’une SASP, une forme juridique qui permettrait un meilleur accueil des partenaires, privés notamment.
 

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