Millau. Eiffage portera plainte contre le blocage du viaduc

  • Une A75 vide et privée de circulation pendant  les mouvements.
    Une A75 vide et privée de circulation pendant les mouvements. Repro CPA
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CORRESPONDANT

L’entreprise affiche une perte financière depuis les "gilets jaunes". Pendant quatre samedis, les "gilets jaunes" ont bloqué la circulation aux échangeurs 45 et 47 de l’A75, et donc le passage sur le viaduc de Millau.

Selon eux, lors du premier blocage, le personnel d’Eiffage, qui gère le péage de Saint-Germain, était venu à leur rencontre afin de leur faire entendre raison. En vain, et depuis, les blocus se sont enchaînés trois samedis de suite et aucune autre visite d’Eiffage. "Il y a sans doute eu une rencontre au début mais ce n’est pas évident, nous ne partageons pas le même point de vue", reconnaît Emmanuel Cachot, directeur général délégué Eiffage compagnie du viaduc de Millau.

"Entre 50 et 80 % du trafic détourné"

Sauf que l’entreprise a fait "un dépôt de plainte le premier samedi pour entrave à la circulation", note le responsable. Sur les conseils de la gendarmerie, cette dernière attend la fin du mouvement pour déposer une plainte globale.

Au total, l’entreprise estime son préjudice à "200 000 € sur les quatre week-ends. Quand on ferme une autoroute et qu’on interdit l’accès au viaduc, entre 50 et 80 % du trafic est détourné. C’est dur pour le chiffre d’affaires, ça impacte l’activité d’entreprise", précise Emmanuel Cachot.

Lors des journées de blocage, aucun dispositif de protection n’est spécialement mis en place. "Nous ne sommes pas des forces de l’ordre. Nous faisons appel à la gendarmerie et à l’autorité préfectorale", rappelle le directeur général délégué.

Et ce d’autant que le dialogue s’avère récurrent avec la gendarmerie, étant donné la proximité avec le peloton installé à côté de l’A75.

Ce que redoute le plus Eiffage, ce sont les graves incidents qui ont touché certains péages, dévastés ou incendiés.

En Aveyron, les "gilets jaunes" se sont montrés pacifiques et corrects, mais "notre crainte, ce sont les bandes de casseurs qui détruisent ou saccagent, notamment des locaux où les salariés travaillent".

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