Rugby : Rodez rétrogradé en Fédérale 3

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  • Jean-Paul Barriac : « Il va y avoir un recours de notre part ».
    Jean-Paul Barriac : « Il va y avoir un recours de notre part ». José A. Torres
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Romain Gruffaz

Dans l’air depuis plusieurs semaines, la rétrogradation du club de Fédérale 1 en Fédérale 3 a été rendue officielle par la fédération française de rugby, mercredi 29 mai.

Le couperet est donc tombé. Mercredi, le Stade Rodez Aveyron a officiellement été rétrogradé de deux échelons, en Fédérale 3. La menace, qui avait pour origine les difficultés financières du club et qui planait depuis plusieurs mois déjà, mais avait jusqu’à présent été temporairement repoussée par les nombreux recours présentés par le club et les examens successifs de son cas par différentes commissions, est donc devenue réalité le 21 mai. C’est à cette date que les dirigeants ruthénois ont reçu de la part du CNOSF (Comité national olympique et sportif français) une notification dans laquelle il leur a été demandé de "s’en tenir" aux décisions prises par ces commissions, comme l’a confirmé le vice-président de la fédération française de rugby en charge du monde amateur, Thierry Murie.

Quatre instances, un même avis

Cette rétrogradation, dont le SRA peut toujours faire appel auprès du Tribunal administratif (un appel non suspensif, cependant), n’est donc que le dernier épisode en date d’une longue série ayant commencé, cette saison, par l’étude des comptes du club par la commission de contrôle des clubs fédéraux. Cette dernière, du fait des dettes du SRA, a saisi le conseil supérieur de la DNACG (direction nationale d’aide et de contrôle de gestion, le "gendarme financier" du rugby), devant lequel les responsables du club sont passés le 18 décembre. Fin janvier-début février, les intéressés ont reçu une notification de rétrogradation en Fédérale 3 accompagnée d’une proposition de plan de redressement (une nouveauté cette saison) prévoyant la chose suivante : Rodez pouvait n’être rétrogradé qu’en Fédérale 2 à condition d’accepter de respecter ledit plan et de faire l’objet d’un suivi financier, suivi impliquant l’invalidation d’une éventuelle promotion à l’échelon supérieur tant que la situation financière n’était pas rectifiée. Refusant cette proposition, Jean-Paul Barriac, le président stadiste, avait saisi la commission d’appel, qui a elle aussi confirmé la décision du conseil supérieur de la DNACG, avant, pour tenter de l’invalider, de se tourner vers le CNOSF, qui a donc tranché dans le même sens.

Barriac : "Droit dans nos bottes"

" L’année dernière, Rodez avait déjà été rétrogradé en Fédérale 3 mais avait été sauvé grâce à la bonne parole de ses dirigeants, qui nous avaient dit qu’ils auraient l’argent de leur nouveau sponsor le 30 juin. Aujourd’hui, nous sommes le 29 mai 2019 et cet argent n’est toujours pas là ", a expliqué Thierry Murie hier. Des propos auxquels Jean-Paul Barriac a réagi de la façon suivante : " Il va y avoir un recours de notre part. Je le répète mais aujourd’hui, il y a une échéance importante qui est la date à laquelle on touchera les 200 000 euros de notre nouveau sponsor (le 15 juin, d’après ce qu’il a lui-même annoncé dans notre édition de mardi, NDLR), qui nous permettront d’aller discuter avec la fédération française de rugby du maintien de l’équipe en Fédérale 1. Il faut par ailleurs savoir qu’en plus de ces 200 000 euros, notre partenaire nous en donnera 500 000 autres, que nous placerons sur un compte bloqué et qui permettront de solder la dette. Quand on aura encaissé l’argent, on pourra solliciter la fédération pour qu’elle réétudie notre dossier et voie que l’on est de bonne foi, que tout ce que l’on a annoncé se produit. Depuis le début, on est droit dans nos bottes. On a annoncé qu’on allait faire des économies ? On l’a fait. On a payé nos joueurs et les charges qui vont avec, qui s’élèvent à 200 000 euros par an, soit un cinquième du budget du club, sans faire de choses sous la table ou avoir recours aux IK (indemnités kilométriques). Certes, on a eu du retard par rapport au timing annoncé puisqu’on aurait dû recevoir l’argent il y a un an, et à ce titre, je comprendrais qu’on fasse l’objet d’une petite sanction, de quelques points en moins, mais pas d’une rétrogradation de deux divisions, qui est disproportionnée. " D’après Thierry Murie, même l’arrivée de l’argent aujourd’hui ne changerait rien à la décision des instances sportives.

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