La Firminoise Audrey Rodrigues veille au bien-être des salariés

  • Audrey Rodrigues : "Un salarié heureux c’est un salarié moins absent, moins malade, plus efficace." 	AR Audrey Rodrigues : "Un salarié heureux c’est un salarié moins absent, moins malade, plus efficace." 	AR
    Audrey Rodrigues : "Un salarié heureux c’est un salarié moins absent, moins malade, plus efficace." AR
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Aurélien Delbouis

Ancienne petite main, éternelle amoureuse de la mode et passionnée par son histoire, c’est à Paris que l’aventure d’Audrey Rodrigues a débuté. Aujourd’hui Chef Happiness Operator (CHO), spécialiste en management positif, la native de Firmi raconte sa nouvelle vie.

Ce fut d’abord le basket-ball, puis la mode qui passionna Audrey Rodrigues pendant près de dix ans. Petite main chez Azzedine Alaïa, styliste et grand couturier, la native de Firmi a ensuite embrassé un vieux rêve en s’ouvrant les portes de belles et grandes maison de haute couture : Chanel puis Dior.

Une vie "assez inespérée pour une petite fille de Firmi" s’amuse-t-elle. Une vie de strass et paillettes – "mais aussi beaucoup de stress", qu’Audrey a finalement décidé de quitter. "Pendant un mois, un mois et demi que durent les périodes de fashion week, il faut tout simplement oublier que tu as une vie. On peut te demander à 16 heures de monter une robe pour le défilé du soir." Franchement usant, rembobine la jeune femme de 27 ans qui se souvient avoir passé plus de 26 heures d’affilée dans l’atelier.

De ces expériences, Audrey Rodrigues garde d’excellents souvenirs. Elle garde aussi du ressentiment à l’égard de plusieurs de ses supérieurs – un en particulier – pour qui le management s’apparentait davantage à une séance de torture psychologique. "Ma vie professionnelle commençait à peine, ce métier était incroyable mais j’ai découvert cette culture de l’intimidation quasi quotidienne." Résultat, un mal-être généralisé, une lassitude prégnante – "J’avais la boule au ventre tous les matins, je suis tombée malade… À 22 ans…" – et une incapacité à se projeter sur des contrats à longs termes. "Je préférais les missions en intérim : pour moi, le synonyme de liberté."

Cette période l’amène aussi à se questionner. "J’ai pu me confronter à différentes façons de manager. Certaines complètement néfastes, d’autres heureusement plus bienveillantes. J’ai pris conscience de l’impact incroyable d’un bon management sur la réussite d’une entreprise. J’ai voulu en faire mon métier."

Après plusieurs formations dont une en "psychologie positive", la voilà aujourd’hui chef happiness operator (CHO), responsable du bien être en entreprise pour le dire en français. "De nombreuses études démontrent que le bien-être est un des premiers facteurs de la performance individuelle et collective. Un salarié heureux c’est un salarié moins absent, moins malade, plus efficace, loyal envers son employeur, etc. Le bonheur du salarié n’est donc pas uniquement à son avantage. Il contribue également à la prospérité de l’entreprise, à son chiffre d’affaires, son image de marque."

"Se sentir valorisé"

Mais qu’entend-on finalement par qualité de vie au travail ? "Ça englobe plusieurs facteurs comme l’ambiance, la culture d’entreprise, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie, de responsabilisation, résume notre CHO. Un salarié efficient a besoin de reconnaissance. Comme de voir et sentir que son travail est valorisé." Clair comme de l’eau de roche mais parfois difficile à avaler dans un univers du travail où la verticalité reste la norme.

Convaincue de sa démarche qui, par "quelques petits ajustements" prouve toute son efficacité, Audrey Rodrigues a décidé de démarcher les entreprises aveyronnaises pour lesquelles elle destine ses pleines connaissances. Immersion, localisation des problèmes et mise en œuvre des actions. Voilà pour le protocole de notre CHO qui vise les petites structures en priorité. "Nous passons en moyenne un peu plus de 35 ans de notre vie sur notre lieu de travail, il est donc important de pouvoir s’y sentir bien et de s’y épanouir."

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