Présidentielle 2022 : faudra-t-il porter un masque et quelles règles sont prévues pour aller voter ?

  • Comme pour les municipales en mars 2020, le gouvernement va-t-il donner des consignes sanitaires pour le déroulement du vote ?
    Comme pour les municipales en mars 2020, le gouvernement va-t-il donner des consignes sanitaires pour le déroulement du vote ? Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Alors que l’élection présidentielle approche à grands pas et que les contaminations repartent fortement à la hausse, la question revient sur la table : le masque sera-t-il obligatoire pour entrer dans les bureaux de vote les 10 et 24 avril ?





 

Près de 48 millions d’électeurs seront appelés à voter pour élire le prochain président de la Ve République… Un chiffre qui pousse les Français à se demander s’ils devront mettre un masque les jours les 10 et 24 avril.

En effet, alors que le risque d’une sixième vague imminente de Covid-19 n’est pas écarté  sous l’effet du variant BA.2 qui poursuit sa progression dans l’Hexagone, la courbe des contaminations à quant à elle bondi de +40 % avec 127 000 cas quotidiens en moyenne ces sept derniers jours. Une hausse qui a d’ores et déjà fait réagir le président de la République Emmanuel Macron qui n’exclut pas la possibilité d’un retour du masque obligatoire : « On a maintenu le masque dans les transports parce qu’on est tassés, on a même maintenu le pass sanitaire dans l’hôpital, on a lancé une campagne de rappel. Si les choses devaient se dégrader, le président que je suis prendrait ses responsabilités pour protéger », avait affirmé le chef d’État sur M6.

Dans le cas où l’épidémie viendrait à exercer une nouvelle pression hospitalière, Emmanuel Macron est donc prêt à faire machine arrière concernant le port du masque dans les lieux clos. Un cas de figure qui reste hypothétique dans la mesure où côté hôpital, la baisse du nombre de patients hospitalisés se poursuit…

Ainsi, si l’obligation du port du masque dans les lieux fermés restera très certainement facultative d’ici au 10 avril prochain, date du premier tour, le ministère de la santé a tout de même indiqué que « des recommandations pourraient être émises pour le jour de l’élection afin de tenir compte de la circulation du virus ».

"Cette remontée nous inquiète, admet l’infectiologue Odile Launay mardi 29 mars au ParisienLe BA.2 circule beaucoup. N’abandonnons pas les gestes barrière, surtout pour les plus âgés dont le système immunitaire est fragile."

Pour se pencher sur la question, le gouvernement s’est réuni mardi 29 mars autour d’Emmanuel Macron pour un nouveau conseil de défense sanitaire. Même si aucun retour du port du masque à l’intérieur ne semble à l’ordre du jour – une levée de restrictions sanitaires que l’OMS a jugée "trop brutale" – le gouvernement garde un œil inquiet sur la courbe des contaminations.

Les assesseurs seront les plus exposés au virus

Selon RTL, le gouvernement compterait inciter les personnes âgées et les plus fragiles à porter un masque au moment de voter le 10 avril prochain. Chaque bureau de vote devra alors s’organiser au cas par cas pour "éviter la cohue". Enfin, des stocks de masques devraient être mis à disposition pour ceux qui tiendront les bureaux de vote : ce sera à eux de choisir s’ils le porteront ou non.

"Si tout le monde n’a pas de masque, la charge virale sera plus élevée dans les bureaux de vote", a commenté au Parisien l’épidémiologiste Antoine Flahault. Or, une charge virale élevée augmente le risque de contracter un Covid long. "Dans cette élection, le risque n’est pas un rebond épidémique mais la gravité de l’infection."

En 2020, quelques jours avant le début du premier confinement, le maintien des élections municipales avait fait grincer des dents. Un chercheur de l’université Clermont Auvergne s’est penché sur le lien entre cette élection et une potentielle hausse des contaminations. "Dans les villes où les taux de participation étaient plus importants, la surmortalité était plus élevée", analyse le chercheur Simone Bertoli, qui rappelle qu’"à cette époque, une grande majorité des décès était causée par le virus". Une information à adapter à la situation actuelle : en mars 2020, les masques n’étaient pas portés et le vaccin contre le Covid-19 était inexistant.

Questionné sur le sujet, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, indique, quant à lui, que le retour du masque dans l’isoloir « n’est pas à l’ordre du jour »…Tout en invitant les plus fragiles à le porter.

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