Covid-19 : fermetures, déplacements, attestations... le 17 mars 2020 à midi, la France entrait en confinement

  • Rodez et la France sont entrés en mode confinement, dès le mardi 17 mars 2020 à midi.
    Rodez et la France sont entrés en mode confinement, dès le mardi 17 mars 2020 à midi. CPA - JLB
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À l'approche du printemps, en 2020, la France basculait en mode confinement pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. C'était exactement le mardi 17 mars, à midi.

Ce 17e jour du mois de mars n'a rien de singulier, en 2024. Quatre ans en arrière, il était le premier d'un épisode inédit en France : pour endiguer l'épidémie de coronavirus, l'Hexagone basculait en mode confinement, dès midi.

"Jusqu'au 31 mars 2020..."

La veille, Emmanuel Macron et le ministre de l'Intérieur, à l'époque Christophe Castaner, avaient annoncé "pour une durée de quinze jours au moins des mesures de confinement pour endiguer l'épidémie de COVID-19 provoquée par le coronavirus", comme le rappelle le communiqué de vie-publique.fr en date du 17 mars 2020.

À compter de ce jour, à midi, de nombreuses restrictions sont mises en place. "Les déplacements hors du domicile sont interdits", est-il écrit. À quelques exceptions près :

  • trajet entre le domicile et le travail ;
  • déplacement pour des achats de fournitures nécessaires à l'activité professionnelle ;
  • déplacement pour des achats de première nécessité dans les commerces autorisés à rester ouverts (courses alimentaires, etc.) ;
  • déplacement pour des motifs de santé ;
  • déplacement pour des motifs familiaux impérieux (assistance à des personnes vulnérables, garde d'enfants par exemple) ;
  • déplacement bref, proche du domicile, pour une activité physique individuelle ou pour les besoins des animaux de compagnie (promener son chien, etc.).

Place aux attestations

Dès lors, chaque sortie du domicile doit faire l'objet d'une attestation sur l'honneur, précisant le motif du déplacement. Téléchargeable sur le site du ministère de l'Intérieur, le document peut aussi être rédigé sur papier libre. Il est alors rappelé aux Français que "dans tous les cas, ces déplacements doivent s'opérer dans le respect des mesures générales de prévention", et il leur est demandé d'éviter "tout regroupement".

Bars, restaurants, écoles...

Quelques jours plus tôt, la France avait déjà sévi. Dès le samedi 14 mars, Edouard Philippe avait annoncé la fermeture, dès minuit, de lieux recevant du public non indispensables. Restaurants, cafés, cinémas et discothèques baissent le rideau. De son côté, Emmanuel Macron officialise la fermeture des écoles, collèges, lycées et universités jusqu'à nouvel ordre, à compter du lundi 16 mars 2020.

Si le premier tour des élections municipales, fixé au 15 mars, s'était bel et bien tenu, le second, programmé une semaine plus tard, est reporté. Il aura finalement lieu le dimanche 28 juin.

Prolongé à plusieurs reprises

Ces mesures de confinement ont été prolongées plusieurs fois. Le 27 mars, Edouard Philippe déclare qu'il durera, a minima, jusqu'au 15 avril 2020, évoquant ces restrictions comme la "seule stratégie opérationnelle" pour contrer l'épidémie. C'est ensuite Emmanuel Macron qui s'exprime le 13 avril 2020. Durant cette allocution, le chef de l'Etat annonce une nouvelle prolongation du confinement, jusqu'au 11 mai. "Nous sommes en train de vivre des jours difficiles", avance-t-il, faisant tout de même état de "résultats qui sont là, l'espoir renaît !"

Levée progressive dès le 11 mai

Les motifs d'espoir se confirment avec, dès le 7 mai, une nouvelle prise de parole du chef du gouvernement. Édouard Philippe confirme qu'une levée progressive du confinement peut s'orchestrer à partir du 11 mai. Avec la fameuse carte du déconfinement, divisant la France en deux, entre les régions classées en rouge (Hauts-de-France, Île-de-France, Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté), et celles en vert (le reste du pays).

Comme l'écrivait vie-publique.fr, dès ce 11 mai 2020, "les déplacements au-delà de 100 km de son domicile demeurent interdits sauf motif impérieux (deuil familial, motif professionnel...). Il est autorisé cependant de parcourir plus de 100 km si on reste dans les limites de son département de résidence". En revanche, "pour parcourir plus de 100 km, une attestation sera nécessaire".

Solidarité, polémiques...

Cette épreuve du premier confinement, qui a été le plus strict durant cette épidémie de covid-19, a laissé place à des séquences de soutien, mais aussi de polémiques. Applaudissements pour le personnel soignant tous les soirs à 20 heures, quiz improvisés sur les balcons de résidences, défis et échanges insolites sur les réseaux sociaux : la France s'est adaptée comme elle l'a pu face à un défi inédit.

Mais l'Hexagone n'a pas échappé aux polémiques, notamment sur le masque, sujet sur lequel le gouvernement a affiché des positions contradictoires. Pas conseillé dans un premier temps, lors des premières heures du covid, il est ensuite devenu obligatoire... avant d'être confronté à l'épineuse question du stock. Depuis le 14 mars 2022, il n'est plus imposé dans les entreprises, les commerces et les écoles.

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