Élections législatives : y aura-t-il des bulletins de votes de la Nupes dans le Sud-Aveyron dimanche ?

  • La préfecture s'organise pour un acheminement express.
    La préfecture s'organise pour un acheminement express. Centre Presse - José A. Torrès
Publié le , mis à jour

Le candidat de l'union de la gauche, Michel Rhin, doit faire face à une erreur du transporteur, qui a livré les bulletins de vote dans le Morbihan et non à Rodez.

Y aura-t-il des bulletins de Michel Rhin, le candidat de l’union de la gauche arrivé en tête au premier tour, dans les bureaux de vote de la troisième circonscription de l’Aveyron dimanche ? Rien n’est moins sûr. Le candidat de la Nupes n’a pas été en mesure de fournir à la préfecture son matériel électoral (professions de foi et bulletins) en temps et en heure. En cause, l’erreur d’un transporteur et le délai, très court entre les deux tours. Pourtant, dès le dépôt de sa candidature pour le second tour, qu’il a été le premier à faire lundi, il avait commandé l’impression des documents à un imprimeur en dehors du département.

"Hier matin (mercredi) la préfecture m’a appelé pour me dire que tout le matériel électoral était dans le Morbihan (Bretagne), confie-t-il, écœuré. Visiblement, l’imprimeur a fait appel à un transporteur sous-traitant et l’explication qu’on nous a donné, c’est que sur son GPS, il a tapé Le Bouloc, qui était la rue à la place de la commune. Et il s’est retrouvé dans le Morbihan. Il fallait que tout le matériel soit déposé avant midi mercredi à la préfecture. De toute urgence, on a fait appel à lun imprimeur de Villefranche-de-Rouergue de réimprimer tout le matériel. Mais le temps que ce soit fait et livré, il y a eu un décalage de quelques heures sur l’horaire limite de la livraison."

La juge refuse les professions de foi, mais accepte les bulletins

Le candidat a donc fait une demande à la commission de propagande pour qu’ils acceptent un délai supplémentaire au titre de "l’équité". "Ils ont refusé", reprend Michel Rhin. Les professions de foi de la Nupes ne seront donc pas dans les boîtes aux lettres et les électeurs devront donc se contenter de celles de Jean-François Rousset, le candidat de Renaissance. "Tout le matériel électoral n'a été pas fourni dans les délais, confirme Valérie Michel-Moreaux, la préfète de l’Aveyron. Une commission s'est tenue, présidée par une magistrate. Elle a décidé que l’heure était passée et que la mise sous pli devait se poursuivre en l’état."

Concernant les bulletins de vote, le transporteur les a quand même livrés, en retard, à la préfecture, mais trop tard pour qu’ils entrent dans le schéma de la distribution "classique" dans les bureaux de votes. "On s’est mis d’accord avec la magistrate pour que, si elle ne s’y opposait pas, que les bulletins de votes soient mis dans les mairies. Ce qu’elle a accepté." 

Reste maintenant à s’organiser, dans des délais encore plus courts, pour acheminer les bulletins dans les 119 communes de la troisième circonscription. "Nous nous organisons au niveau de la préfecture, avec la sous-préfecture, pour faire la répartition dans les communes, reprend la préfète. Il est possible qu’on s’organise avec les maires. Quand on est candidat, il y a des règles à respecter et là, elles ne l’ont pas tout à fait été. Mais l’objectif est que l’exercice démocratique puisse s’exécuter. On s’organise pour que le vote soit fait dans de bonne condition."

Dans les faits, il a été demandé aux maires de venir chercher les bulletins en sous-préfecture de Millau. Ce que tous ne pourront pas forcément faire. Si ce n'est pas le cas, ce sera au candidat de se débrouiller pour acheminer les bulletins dans les mairies qui ne l'auront pas fait.

Déjà au premier tour

"On attend de voir quelle ampleur cela représente", soupire Michel Rhin, qui avait déjà connu une mésaventure similaire au premier tour. "Je ne suis pas parano, mais je commence à me poser des questions. Lors du premier tour, on a fait appel à un autre imprimeur, qui avait fait appel à un autre transporteur, et ils ont perdu le camion. On avait été obligé de tout réimprimer, et la commission de propagande avait alors accepté de repousser de quelques heures le délai."