La Sévéragaise Clémence Jeanguillaume, reine autoproclamée du Katchakinistan

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  • Autrice, compositrice et interprète, Clémence Jeanguillaume sort son premier album/spectacle RACAR sous le pseudonyme de Katchakine.
    Autrice, compositrice et interprète, Clémence Jeanguillaume sort son premier album/spectacle RACAR sous le pseudonyme de Katchakine. @CJ
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Aurélien Delbouis

Artiste Protéiforme, la native de Sévérac-d’Aveyron passée par la danse contemporaine, la composition, le théâtre, donne aujourd’hui vie à Katchakine, reine autoproclamée du Katchakinistan, contrée imaginaire dédiée tout entière au culte de Dyonysos.

Il y eut d’abord le piano, puis le violoncelle. Viendront bientôt, la danse contemporaine, la composition, le théâtre… À bientôt 40 ans, Clémence Jeanguillaume est tout ça à la fois.

Artiste protéiforme passée par Paris, Montpellier, et le Limousin, ce pur esprit créatif donne aujourd’hui vie à Katchakine, reine autoproclamée du Katchakistan, pays imaginaire qui voue comme elle, un culte à Dyonysos, le dieu de la vigne, du vin et de ses excès, de la folie ou encore de la démesure.

"J’envisage, c’est vrai, chaque set comme une célébration dionysiaque avec tout ce que brasse le mythe de Dyonysos, l’alcool, le théâtre, la fête, la célébration de l’instant présent. La musique est là, importante, mais l’univers Katchakine se résume davantage dans le live, le show."

Fille des Rita Mitsouko et de Brigitte Fontaine, Katchakine est aussi inspiratrice de la folie rituelle et de l’extase. "Si le public répond, on peut aller très loin. S’il est plus sage, je m’adapte mais l’idée est vraiment de transmettre cette folie, d’ouvrir les barrières…"

Dernier avatar de la jeune femme, Katchakine lui permet aussi de caresser une autre des nombreuses cordes à son arc. Lien tout trouvé entre son amour de la scène et de la chose du théâtre, la Dyonisie fait ici écho à une autre folie, kafkaïenne, cette fois. "On a plusieurs batailles en cours, s’amuse Clémence qui s’attaque avec Ainsi la Bagarre, à l’œuvre de Franz Kafka.

Rodez-Mexico

Avec son compagnon Lionel Dray, la comédienne parle de la mort, de l’identité fragmentaire et d’un monde irréparable. S’amusant des paraboles qui fleurissent dans les nouvelles tragicomiques et bizarres de l’écrivain austro-hongrois, le duo livre une performance faite de faux-semblants, d’énigmes et de paradoxes.

"Un magma tragicomique, clownesque et fantasmagorique" qui lie toutes les passions de Clémence qui compose la bande originale de la pièce et s’offre quelques parenthèses poétiques incarnées. "Je suis contente de pouvoir exprimer ici tout ce que je peux faire" termine Clémence que l’on retrouvera aussi très bientôt dans la pièce tirée du roman de Romain Vila, Rodez-Mexico. "On répète actuellement à Bergerac avant de reprendre à Tulle, à l’automne."

Le pitch de Rodez-Mexico ? "Il est question de Marco qui vit dans un petit pavillon rose à Rodez et qui reçoit un avis d’expulsion. De là, il décompense complètement et arrive à se convaincre qu’il est le double du sous-commandant Marcos, porte-parole de l’Armée zapatiste de libération nationale…" jubile Clémence qui vous invite à découvrir très prochainement la suite.

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