Rodez : les futurs professeurs des écoles font leur rentrée

IUFM, ESPE, INSPE, la signalétique dans Rodez et son agglomération reflètent encore l’évolution de l’établissement qui porte bien le nom d’institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPE) depuis 2019. "C’est un jeu de piste", glisse avec le sourire Geneviève Vandenbrouke, qui a néanmoins pris les devants à cette rentrée pour obtenir de la clarté. Cette dernière a la double casquette d’être professeure de français au sein de l’établissement depuis 2004 et responsable du site de Rodez qui dépend de Midi-Pyrénées Toulouse.

Le changement de sigle s’explique par le passage de l’établissement sous le giron universitaire avec l’obtention d’un master nécessaire pour devenir professeur des écoles (avec concours et mémoire à la clef).

Ainsi, cinquante-quatre étudiants (il reste encore deux places vacantes) avec en poche une licence, ont pris le pouls de l’établissement pour effectuer leur rentrée en première année ce vendredi 2 septembre. En seconde année, ils sont quarante-trois. Et ces derniers ont préparé le programme de la journée d’intégration qui aura lieu le 6 septembre avec leurs collègues de première année. Ce qui fait dire à Geneviève Vandenbrouke : "Il y a encore ici un suivi, on est comme dans une maison, dans l’esprit de l’école normale avec une équipe locale, un service de restauration, un centre d’hébergement, une médiathèque."

Une attention particulière qui va de pair avec la stabilité dans le temps et l’esprit du lieu qui annonce une exposition avec les archives de l’établissement. Une stabilité aussi dans les effectifs pour devenir professeur des écoles, mais pas seulement. Ainsi, l’établissement propose aussi la formation Cogeduc (Cognitive Éducation), en distanciel, pour enseigner sur les troubles de l’apprentissage, ce qui permet de recruter dans la France entière. L’ancien orthoptiste ruthénois Nicolas Marchais devenu chercheur à Montpellier, en a d’ailleurs bénéficié pour mettre au point son logiciel. Trente-deux personnes y participent cette année.

Enfin, l’établissement ruthénois continue de proposer un module pour devenir maître formateur. Assurer la relève, et voilà la boucle qui est bouclée. Et ce, tant que les moyens et les candidatures demeurent.

Mais c’est une autre histoire que contera peut-être un jour Geneviève Vandenbrouke, qui achève son deuxième roman intitulé Une aiguille dans une botte de foin. Voilà qui colle aussi à la difficulté de trouver des professeurs à la rentrée, n’est ce pas ?