Savignac : Barbara et Charles Cagnat se lancent dans un whisky en circuit court

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  • Charles et Barbara Cagnat ont mis en tonneau leur premier whisky, il y a déjà un an.
    Charles et Barbara Cagnat ont mis en tonneau leur premier whisky, il y a déjà un an.
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L.T.

Le monde du whisky aveyronnais se développe. Barbara et Charles Cagnat diversifient leur quotidien avec un nouveau projet "made in Savignac" au sein du domaine familial.

Exit le Japon, l’Écosse ou encore l’Inde. Place au whisky français et surtout aveyronnais. À quelques kilomètres de Villefranche-de-Rouergue, au domaine de La Pèze, commune de Savignac, où se dresse une bâtisse aux siècles d’histoire, entre les daims et la famille Cagnat, vieillit tout doucement du malt pour devenir dans quelques mois du whisky. Le premier de la cuvée de Barbara et Charles Cagnat.

Ces deux amoureux des voyages et des challenges se sont lancé le pari fou de créer, au sein du domaine familial, leur propre whisky. Un projet à long terme qu’ils mûrissent depuis quatre ans déjà. Après quelques années à vivre au Cambodge et à travailler dans les vins et spiritueux, le couple a posé ses valises à Toulouse et a réfléchi longuement à étendre les activités de l’exploitation familiale.

"Chambres d’hôte, bière… On voulait une diversification possible sur le domaine mais qui reste complémentaire à l’élevage de daims et à la production de céréales", explique Barbara. Rapidement, le couple, qui veut valoriser son territoire, se tourne vers l’orge que le domaine de La Pèze cultive. " On produit la céréale ici que l’on peut transformer ensuite en malt puis en whisky", développe Charles. Un alcool fort plutôt que la bière qui connaît un succès artisanal en France et dont le marché est désormais saturé.

"Bien faire les choses. Sans précipitation"

Étude de marché, recherche de financement, aménagement des lieux pour accueillir le matériel…, le futur whisky du Rouergue prend forme. "La mise en place du projet est longue, comme la production de l’alcool. Cela nous permet de bien faire les choses. Sans précipitation." Et pour cause, la production de whisky prend trois ans avant de pouvoir être dégusté.

Une entreprise à deux mais pas solitaire : "La communauté est très solidaire, il y a une vraie entraide. Le monde du whisky est large, tout le monde peut trouver sa place sans marcher sur les plates-bandes d’une autre distillerie", continue Barbara qui parle avec passion de cette nouvelle profession en week-end et en congés tandis que la semaine elle continue son travail dans les ressources humaines. Si cette aventure est encore à ses débuts, les deux amoureux voient loin : "Nous allons déjà produire entre 1 000 à 1 200 bouteilles que l’on vendra en direct, chez les cavistes locaux. L’objectif serait de 10 000 bouteilles vers l’horizon 2030", développe Charles. "Notre rêve ultime : faire tout sur place", ajoute son épouse. De la production de l’orge au whisky "mais chaque étape est une compétence à part entière", admet le couple qui souhaite développer dans les semaines à venir une distillerie réalisée sur mesure et sur place pour travailler le malt.

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