Rodez. Médecin nucléaire et oncologue reconnu, le Ruthénois Jean-Claude Artus, un maître qui a fait école

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    Retraité à Nîmes, Jean-Claude Artus n’a pas coupé les ponts avec l’Aveyron.
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Jeune retraité, installé à Nîles, né à Rodez en 1944, il continue d’être sollicité pour son expertise et préside l'association Acopred.

Jean-Claude Artus n’a pas d’accent. Ni pointu de ceux qui vivent à la capitale, ni méridional où il a passé le plus clair de sa vie et où il réside d’ailleurs toujours, ni rocailleux de sa terre natale. En revanche, il roule volontiers les "R". Par choix, pour "rendre hommage aussi à toutes les personnes qui m’ont permis de me construire". Il développe : "Je leur dois des règles. On m’avait appris à apprendre". C’est là que l’intéressé ne manque pas d’"R" : "Réfléchir, réagir, responsabilités, respect, rigueur. Sans oublier remerciements". Il a baptisé cette liste "la synthèse de ma formation".

Jean-Claude Artus est aujourd’hui à la retraite mais il peut s’enorgueillir d’un curriculum vitæ haut de gamme. Avec sa modestie, il préfère parler "d’un parcours très varié et assez riche". Morceaux choisis : professeur des universités, praticien hospitalier, chef de service de médecine nucléaire au centre hospitalier universitaire de Nîmes et au centre régional de lutte contre le cancer Val d’Aurelle (devenu l’institut du cancer) de Montpellier, membre des conseils d’administration et de direction du CRLC depuis, respectivement 1996 et 2012...

Médecin nucléaire et oncologue au centre anticancéreux montpelliérain, il a enseigné biophysique, médecine nucléaire et "cancers et environnement", dans le cadre des sciences humaines et sociales, à la faculté de médecine de Montpellier. Il a créé divers diplômes universitaires sur "les risques des rayonnements ionisants pour la santé", sur "l’approche de la relation environnement et santé". Il a également organisé plusieurs dizaines de formations des praticiens à la radioprotection des patients.

Mais, le Chevalier de la Légion d’honneur n’est pas qu’un brillant professionnel au passé glorieux. Son statut actuel mérite, en effet, aussi des louanges : professeur émérite à l’Université Montpellier I (faculté de médecine), président d’Arcopred, une association qui fait de la prévention dans l’univers de la santé des seniors, personne qualifiée de la commission locale d’information (CLI) du site de Marcoule.

Figurent également sur sa carte de visite : conférencier sur des thèmes comme les risques cancérigènes de l’environnement, l’aventure de l’écriture, expert à la demande des magistrats, des industriels, parrainage scientifique de la revue Afis (association française pour l’information scientifique) "Science & pseudo-sciences", membre de l’association PNC (patrimoine nucléaire et climat), présidée par Bernard Accoyer, en tant qu’expert du risque sanitaire. Sans oublier sa mission d’expert près la Cour d’appel de Montpellier sur les problèmes environnementaux physiques de santé. Fermez le ban !

Jeudi 15 septembre à Sénergues avec son association Arcopred

Issu d’une famille rurale, ayant semé des racines sur le Causse Comtal (Bezonnes, Cadayrac, sur la commune de Salles-la-Source), du côté de sa mère, née Falguières, Jean-Claude Artus a passé toute sa jeunesse à Rodez, où il a vu le jour en 1944, et à Onet-le-Château. Il n’a pas oublié qu’il a gardé les brebis, dans les travers de Fontanges, à Cabaniols, site qu’il ralliait en patins à roulettes ou trottinette. Son père était négociant en vin mais a abandonné cette activité pour être employé par Maurice Falguières, un de ses beaux-frères, dans son entreprise d’appareils d’électroménager. Sa sœur aînée, infirmière, est partie, avec son mari, en région parisienne.

Élève au Sacré-Cœur jusqu’en 3e, il a été au lycée à Saint-Joseph dans la filière mathématiques et technique. "Après mon bac, décroché en 1962, je devais aller à l’Insa à Lyon pour des études d’ingénieur mais, pour des raisons pratiques, mes parents ont préféré Toulouse où ils m’ont inscrit à la faculté de sciences", se souvient-il. C’est au cours de ces cinq années qu’il a rencontré Françoise, sa future épouse, fille d’un chirurgien villefranchois, qui a embrassé, elle, une carrière d’orthophoniste.

Dans le même temps, son copain ruthénois Michel Régis, futur psychiatre, s’est marié avec une autre demoiselle de la Perle du Rouergue, Annette Fabre, fille de Robert, pharmacien et homme politique (député, maire...). Il a été garçon d’honneur le jour de leur union au volant d’une 4CV. Pour avoir un poste rémunéré d’assistant et se marier, il a suivi les conseils du Doyen Benezech, de la faculté de médecine de Montpellier.

"L’invitation" est encore gravée dans sa mémoire : "Je vous prends comme assistant en biophysique, mais vous devrez, en parallèle, commencer vos études de médecine". "Complètement assommé par cette proposition, j’ai réfléchi quelques jours et, malgré l’appréhension de mes parents, quand même rassurés par mes études de sciences, j’ai répondu positivement", glisse-t-il, intarissable sur le sujet. Il reconnaît volontiers que "mon parcours a été long, dense, mais productif".

Père de deux enfants, demeurant comme lui à Nîmes, dont un fils auquel il a transmis la passion du sport, en particulier le vélo et le ski, quatre fois grand-père, il n’a pas coupé le cordon avec l’Aveyron. Il a gardé contact avec sa famille (le rhumatologue Didier Constans, l’expert-comptable Francis Falguières...) et fait aussi la route pour son association Arcopred. Jean-Claude Artus propose ainsi un ciné-débat à Sénergues, jeudi 15 septembre, à 14 heures.

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