Le parcours sans fausse note de la Gageoise Margot Panek au Conservatoire national de musique de Paris

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  • Margot Panek pratique le violon depuis l’âge de 8 ans et la jeune femme originaire de Gages, qui a soufflé cette année ses 22 bougies, a intégré, en septembre 2021, le Conservatoire national de musique et de danse de Paris.	Rui Dos Santos
    Margot Panek pratique le violon depuis l’âge de 8 ans et la jeune femme originaire de Gages, qui a soufflé cette année ses 22 bougies, a intégré, en septembre 2021, le Conservatoire national de musique et de danse de Paris. Rui Dos Santos
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A Paris, Rui DOS SANTOS

Originaire de Gages, âgée de 21 ans, la violoniste a fait ses classes au CRDA de l’Aveyron, avant de rejoindre Toulouse, puis de réussir le concours d’entrée du prestigieux établissement parisien, où elle vit sa deuxième année. Avec une détermination à la hauteur de sa modestie.

Mordu de cyclisme et de course pédestre, Jean-Claude Panek a avalé, en juin dernier et en cinq étapes, et autant de jours, les quelque 660 kilomètres qui séparent Gages de Paris. Mais son objectif n’était pas que de pédaler pour le plaisir. La finalité était de rejoindre sa fille qui était montée à la capitale pour poursuivre ses études artistiques. "Depuis qu’elle est à Paris, mon rêve est de lui rendre visite, avait-il d’ailleurs lâché à l’heure des premiers tours de roue. C’est une idée un peu loufoque qui m’était venue, une sorte de challenge que je voulais concrétiser".

S’il peut être fier de sa performance, il l’est tout autant du parcours de sa brillante progéniture. Celle-ci est, en effet, élève en 2e année du Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD). Ce qui se fait de mieux dans l’Hexagone, avec Lyon. Elle a réussi l’examen de passage avec les félicitations du jury, la seule de sa promotion.

Née à Rodez, en 2001, elle a grandi à Gages-le-Bas, avant d’intégrer le collège des Quatre-Saisons à Onet-le-Château, embrassant la section S2TMD (science et techniques du théâtre, de la musique et de la danse). Entre temps, à l’âge de 8 ans, elle a effectué ses premiers pas au Conservatoire à rayonnement départemental de l’Aveyron. Pour alimenter la flamme d’un virus familial ? "Non, c’est un pur hasard, assure-t-elle. Mes parents ne sont pas mélomanes du tout".

En classe de seconde, elle a rejoint le lycée Saint-Sernin à Toulouse, avec des cours au Conservatoire régional. Elle a bénéficié des précieux conseils de deux professeurs, Irina Medveda puis Carole Bruere. "Je n’ai jamais eu de certitude absolue mais je sais, depuis longtemps, que j’ai envie de devenir musicienne, insiste Margot Panek. Je fais ce qui me plait, je me sens à ma place et je travaille très dur pour être une artiste la plus complète possible. Je m’orienterais peut-être vers la musique de chambre, l’orchestre ou l’enseignement".

"Je n'ai pas l’inspiration pour composer"

Si ses goûts sont éclectiques, elle aime Brahms, Ravel ou encore Prokofiev. Pour rester en France, elle n’avait pas beaucoup de choix. "J’ai opté pour la meilleure institution, souligne la jeune Gageoise. Le concours est assez sélectif et j’étais sur la liste d’attente lors de ma première tentative. La deuxième a été la bonne !".

Après les trois ans de licence, avec à la clé le diplôme national supérieur professionnel de musicien, puis les deux années de master, elle n’a pas planifié sa vie : "Je sens seulement que je n’ai pas l’inspiration pour composer. Je veux être interprète, jouer du violon, peut-être dans un grand orchestre, peut-être pas. En attendant, je suis tentée par un Erasmus à Berlin". Du coup, l’apprentissage de l’allemand fait partie de son quotidien. Comme les cours d’analyse, de violon, de musique de chambre ou bien de littérature (qu’elle a prise en option). Sans oublier le travail individuel important qui rythme ses journées, au Conservatoire, situé dans le 19e arrondissement de Paris, à La Villette, ou chez elle, non loin de là.

Durant l’année, elle a également des cessions d’orchestre. Elle s’est d’ailleurs déjà produite à la Philarmonie. Se disant volontiers "attachée à l’Aveyron", elle ne cache pas "être épanouie ici" car "quand on est étudiant, c’est top de vivre à Paris". Margot Panek reconnait toutefois "être chauvine, fière de mes racines" : "Mes amis savent d’où je viens !". "Parfois, l’Aveyron me manque. Surtout le rapport avec la nature", conclut volontiers la talentueuse artiste.

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