Laguiole : le festival des bœufs gras séduit par la race aubrac, 185 bêtes se retrouvent sous le chapiteau

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  • Didier Dijols, à droite, préside Laguiole Expo qui organisela manifestation depuis 2000.
    Didier Dijols, à droite, préside Laguiole Expo qui organisela manifestation depuis 2000.
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Olivier Courtil

La 24e édition du festival propose 185 animaux à la vente ce samedi 18 mars avant de festoyer au comptoir.

"Aujourd’hui, organiser un festival autour de la race aubrac paraît évident, ce n’était pas le cas quand nous l’avons lancé en 2000. Nous étions critiqués", se souvient Didier Dijols, président de Laguiole expo qui organise cet événement incontournable sur le plateau mêlant tradition et économie. Côté folklore, il y aura bien dix bœufs présentés en clin d’œil au passé, venus de Saint-Urcize et Cruéjouls, et les danseurs et musiciens du groupe local folklorique "Lous Oyoulos" animeront bien le dimanche matin.

Sur le plan économique, la race aubrac ne connaît pas la crise avec 185 animaux réunis sous chapiteau pour la vente aux enchères ce samedi après-midi dont 70 % des animaux sont labellisables (filière bœuf fermier aubrac label Rouge, fleur d’aubrac, animaux bio race aubrac). " Nous sommes sur un marché de niche avec un cahier des charges strict tant pour l’alimentation que pour les inscriptions avec des éleveurs naisseurs-engraisseurs ", précise Lucien Conquet, de la boucherie éponyme, dont la figure est tout aussi incontournable sur le plateau. Et d’ajouter : " Le concours marche bien, cela se vend bien. " Le steak haché continue d’avoir le vent en poupe, en augmentation constante, atteignant 60 % des ventes, ce qui fait dire à Lucien Conquet : " Le burger se vend maintenant plus que la pizza. " Simple constat qui se vérifie dès ce samedi soir avec le repas bœuf au comptoir. Celui-ci affiche complet chaque année avec 650 personnes pour déguster un menu de choix (viande, aligot, dessert par Michel Bras) et passer la soirée animée par l’orchestre Frédéric Vernhet. Pas moins de 80 bénévoles (les éleveurs), seront sur le pont.

Le point noir du chapiteau

Le poids économique du festival est indéniable pour Laguiole. "Les hébergements et les restaurants affichent complet, les gens viennent s’habiller dans les commerces, une boutique réalise même son meilleur chiffre d’affaires de l’année", assure Didier Dijols. Et ce n’est pas la pluie qui viendra gâcher la fête. Le plateau en a vu d’autres. La vraie grisaille vient de l’utilisation du chapiteau dont la location dépasse désormais les 20 % du budget avec 21 500 €, faute au projet de salle multiservices dont la surface a été réduite. "On remercie les sponsors et les collectivités pour trouver les fonds car c’est cher", conclut Didier Dijols.

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