Le bilan à mi-mandat de Christian Teyssèdre, maire de Rodez : "On a rendu de la fierté aux Ruthénois"

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  • Christian Teyssèdre sera-t-il candidat à sa réélection en 2026 ?  "C’est encore trop tôt pour me prononcer", répond-il.
    Christian Teyssèdre sera-t-il candidat à sa réélection en 2026 ? "C’est encore trop tôt pour me prononcer", répond-il. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
Publié le
Mathieu Roualdès

Trois ans après sa réélection comme maire de Rodez, Christian Teyssèdre se livre à mi-mandat dans un entretien à Centre Presse Aveyron. Ses oppositions, elles aussi, dressent un premier bilan de la mandature avant les futures élections de 2026.

Il y a trois ans, vous étiez élu pour un troisième mandat consécutif à la tête de la Ville de Rodez. Quel bilan en tirez-vous aujourd’hui ?

Ce mandat concrétise le dynamisme et l’embellissement de notre ville. Tous les gens que je croise, qu’ils soient de Rodez ou même de l’extérieur, me disent qu’ils sont enchantés par les changements entrepris depuis plus de dix ans. J’ai l’impression qu’on a rendu de la fierté aux Ruthénois et c’est ma plus belle réussite.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si chaque année, Rodez se retrouve en tête des villes où il fait bon vivre. Et ce classement qui paraît dans le Journal du Dimanche est totalement indépendant, ce n’est pas celui de Christian Teyssèdre !

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Durant la dernière campagne, vous annonciez une liste "non partisane, diverse, pour aller plus loin". Ce mélange de sensibilités est-il une réussite selon vous ?

Tous les maires de Rodez ont fait comme moi pour leur troisième mandat, en s’ouvrant à d’autres sensibilités. Personnellement, je reste un homme de gauche.

Votre majorité a néanmoins connu des turbulences avec le départ de votre première adjointe, Sarah Vidal, et de plusieurs colistiers en mars dernier…

Tout d’abord, que les choses soient claires : ce n’est pas elle qui est partie, mais moi qui lui ait retiré sa délégation. Et je l’assume pleinement. Sa position, notamment sur le sujet du rachat du haras où elle privilégiait l’intérêt personnel au collectif, n’était pas tenable. Depuis ce départ d’ailleurs, la situation est totalement apaisée dans la majorité. Et personne ne m’a encore dit que j’avais pris une mauvaise décision ! Je n’ai aucun regret, aucun. Et le haras, racheté par la municipalité, appartient désormais à tous les Ruthénois et aux générations futures. Qui peut s’en plaindre ?

Cela constitue une nouvelle opposition pour vous désormais…

Je l’ai dit et répété : cette opposition est illégitime. Que ce soit Vidal, Cosson ou les autres, ils n’ont pas été élus en leurs noms mais avec moi.

Les conseils municipaux de cette première partie de mandat ont été à plusieurs reprises particulièrement tendus. Vos opposants dénoncent un ton qui se durcit de votre côté et une absence de débat. Vos adversaires vous agacent-ils plus qu’avant ?

J’invite tout le monde à suivre les conseils municipaux pour se faire une idée. Si je compare à l’époque où j’étais dans l’opposition, voire à mes débuts en tant que maire, le débat s’est terriblement appauvri. Les oppositions ne proposent plus rien, elles sont dans la critique constante. Et entre les énormités qu’elles sortent et les représentants locaux de la Nupes, comment dialoguer ? Nous sommes malheureusement à l’image de ce qui se passe à l’Assemblée nationale. On en est une piètre copie.

Ne pensez-vous pas que les prochaines élections de 2026 sont déjà dans toutes les têtes et serez-vous de nouveau candidat ?

C’est effectivement dans toutes les têtes. Mais pour ma part, si je dois me représenter, je l’annoncerai en temps voulu. Il est encore trop tôt.

Avant cette échéance, quelles seront vos priorités pour les trois prochaines années ?

Poursuivre tous les aménagements, comme le stade Paul-Lignon, la rénovation du haras… Puis des projets structurants vont arriver, avec la construction de la halle. On va transformer toute la place de la mairie en même temps, en y faisant venir le marché par exemple. Cela va être magnifique. Je pense aussi à la construction de la maison de santé, à la place du commissariat.

Vous avez également annoncé vouloir atteindre la dette zéro dans les prochaines années…

Ce sera fait à la fin de l’année ! Et nous serons la seule préfecture de France à atteindre cette dette zéro. Imaginez un peu, lorsque je suis arrivé au pouvoir, la dette était de 23 millions d’euros. Aujourd’hui, cela nous permet d’avoir les mains libres pour de nombreux projets. En 2022, nous avions un investissement exceptionnel de 809 € par habitant à la Ville, quand à Millau il était de 163 € en 2021 et de 174 € au Département…

Est-ce véritablement le but d’une collectivité d’atteindre la dette zéro ?

Cela profite à tout le monde ! Outre les investissements, cette dette zéro nous permettra rapidement de baisser les impôts locaux. Les Ruthénois ne s’en plaindront pas.

Pour y parvenir, vous avez néanmoins dû réaliser des économies. Dans quels domaines ?

Je ne souhaite pas évoquer mon prédécesseur (Marc Censi, NDLR), mais nous avons supprimé toutes les dépenses inutiles à la Ville. Déjà, nous sommes 100 agents de moins. Ce n’est pas rien et le service n’en a pas été impacté. Puis, par exemple, nous avons repris en régie directe les parkings de la ville. Cela nous permet de gagner deux millions d’euros, quand à l’époque Rodez donnait un million à un privé…

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