La Flagnacoise Marine Laborie, une infirmière piquée par le virus du voyage à travers la planète !

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  • La trentenaire, originaire de Flagnac, Marine Laborie (à droite) est heureuse d’exercer comme infirmière, dans un dispensaire, en Nouvelle-Calédonie.
    La trentenaire, originaire de Flagnac, Marine Laborie (à droite) est heureuse d’exercer comme infirmière, dans un dispensaire, en Nouvelle-Calédonie. L'Aveyronnais
Publié le
Rui DOS SANTOS

La trentenaire née, en 1990, à Decazeville, œuvre dans un dispensaire en Nouvelle-Calédonie, après avoir couru le monde, pour le travail et pour le plaisir.

Il y a des personnes dont la vie ressemble à un mappemonde, mais qui ont toutefois un besoin quasi vital de revenir aux sources pour se nourrir de leurs racines. Marine Laborie est de cette race. Elle a ainsi couru le monde, pour le plaisir et/ou pour le travail et, cependant, elle n’a jamais oublié la maison familiale de l’impasse de Laprade, à Flagnac. C’est d’ailleurs là où elle va passer tout l’été... Avant de repartir bien entendu !

Née à Decazeville, en 1990, de parents 100 % aveyronnais, elle a grandi dans la banlieue verte du Bassin. Après le primaire flagnacois, elle est passée par le collège Ramadier à Decazeville, avant de rejoindre le lycée La Roque à Onet-le-Château. Elle explique ce choix : "Cet établissement proposait une option équitation et j’ai donc intégré la filière STAV (sciences et technologies de l’agronomie et du vivant). En classe de Première, j’ai décidé que le cheval resterait seulement un loisir et que je n’en ferai pas mon métier".

Elle a alors passé les concours d’infirmière (Aurillac, Villeneuve-sur-Lot, Limoges...), poussant les portes de l’Ifsi de Rodez pour un cursus de trois ans. "C’est après que tout a basculé !", précise-t-elle volontiers. Après une expérience d’un peu plus de deux ans à Villefranche-de-Rouergue (médecine générale et chirurgie à La Chartreuse, longs séjours à l’annexe de Rulhe), elle a rangé sa blouse aux vestiaires pour la troquer contre un sac à dos, compagnon de route d’un tour du monde avec son compagnon de l’époque. "Avant le mariage et l’achat d’une maison", glisse l’intéressée.

Elle poursuit : "J’étais déjà partie en vacances, mais jamais en voyage !". à ses yeux, la nuance est de taille : "Je voulais goûter à la notion de découverte". Leur périple est passé par l’Asie, avec un crochet par la Nouvelle-Calédonie, puis la Nouvelle-Zélande, avant de sillonner l’Amérique du Sud, avec le bouquet final au Pérou. "Cette parenthèse de douze mois s’est bien passée entre nous, mais elle n’a pas déclenché les mêmes objectifs, reconnait Marine Laborie. Cela m’a donné plein d’idées, je me suis rendu compte que le monde était trop petit et que je pouvais faire des choses en tant qu’infirmière. Je me suis interdit des compromis, avec un seul leitmotiv "Il faut que je me lance". Ce que j’ai fait !".

Renfort Covid à Paris et en Guyane

Après un premier séjour de trois mois, la Flagnacoise est ainsi repartie au Pérou pour six mois, à Cuzco précisément, où elle a œuvré au sein de l’association Kosko maki (qui signifie en langue quechua Les mains de Cuzco), venant en aide aux enfants en situation de rue. Elle y a fait de la prévention, de l’éducation, et animé des ateliers sur le thème de la santé et sur les gestes de premier secours. "J’étais "trop de passage" durant mes voyages, note-t-elle. Il me fallait davantage d’immersion".

Après un retour d’un an dans la Perle du Rouergue (à La Chartreuse), elle a effectué une formation en médecine tropicale en Belgique, décrochant un diplôme universitaire à Anvers. Elle a alors traversé la planète pour se poser en Australie, avec l’achat d’un van et un "working holiday visa" en poche, elle a notamment ramassé des pommes en Tasmanie. Elle souhaitait peaufiner sa maîtrise de l’anglais, avant de collaborer, par exemple, avec Médecins sans frontières.

Et la pandémie est arrivée. Marine Laborie est donc rentrée en France en mars 2020 et a vite été dans le bain puisqu’elle est restée à Paris pour revêtir la tenue de "renfort Covid". Tout d’abord à l’hôpital Bichat, au service des maladies infectieuses, puis à Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane, et à nouveau dans le centre hospitalier de la capitale.

Sur la scène de Hier, un village...

C’est là qu’elle a rencontré Jean-Baptiste, le Bourguignon dont elle est tombée amoureuse. Comme il avait aussi des fourmis dans les jambes, les deux infirmiers ont acheté un billet pour la Nouvelle-Calédonie, y prenant leurs quartiers en janvier 2022. Alors que son chéri est infirmier itinérant, elle enchaine les contrats dans des dispensaires. Elle a débuté à Houïlou, sur la côte est, avant de traverser l’île pour s’installer à La Foa. Elle a reçu une proposition pour intégrer un service de dialyse, à Thio, en septembre.

Elle hésite encore. "J’aime mon métier, cette façon de pratiquer les soins, du bébé à la personne âgée, se réjouit-elle. C’est très varié avec, du lundi au vendredi, des prises de sang, des pansements, des injections, des consultations de base. La nuit et le week-end, il y a toujours un médecin et un infirmier d’astreinte pour les urgences".

En attendant de prendre sa décision, elle est rentrée quelques semaines à Flagnac (35 heures de voyage, en partant de Nouméa, en passant par Tokyo et Istanbul, pour arriver à Paris), où elle a attaqué les répétitions pour Hier, un village, rendez-vous incontournable où elle a déjà joué enfant et adolescente. Elle prend également plaisir à "revoir toute la famille et les amis, ainsi qu’à savourer truffade, magret, confit".

"On est certes loin, mais on s’épanouit là-bas, conclut Marine Laborie. Il n’est vraiment pas question de s’engager professionnellement en métropole, en tout cas pas dans les conditions actuelles. Je ne suis pas maltraitante !".

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