À Toulouse, avec l'Aveyronnaise Marlène Bernabé, il y a matière à cogiter dans le bocal

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  • Marlène Bernabé (et Mélanie Chauvin) ont ouvert Les Tarées du vrac, en mars 2020,  à Toulouse.
    Marlène Bernabé (et Mélanie Chauvin) ont ouvert Les Tarées du vrac, en mars 2020, à Toulouse. Lola Cros
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    Marlène Bernabé (et Mélanie Chauvin) ont ouvert Les Tarées du vrac, en mars 2020, à Toulouse. Lola Cros
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    Marlène Bernabé (et Mélanie Chauvin) ont ouvert Les Tarées du vrac, en mars 2020, à Toulouse. Lola Cros
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Lola Cros

Cofondatrice de l’épicerie Les Tarées du vrac, la trentenaire cultive sa fibre écologiste en proposant aux Toulousains des courses alimentaires zéro déchet.

Elle n’ira pas jusqu’à dire que ses racines aveyronnaises ont forgé la fonceuse qu’elle est devenue. Mais l’hypothèse flotte dans son esprit. À 35 ans, Marlène Bernabé concède se "laisser porter" souvent. On serait tentés d’ajouter : avec le vent dans le dos, et sans jamais rogner sur ses convictions. "Assez tôt, je me suis éveillée aux enjeux environnementaux et j’ai tout de suite adopté des habitudes zéro déchet, avec le souci permanent de réduire mon impact sur la planète", raconte-t-elle aujourd’hui. Seul hic : le master de design qu’elle a choisi de poursuivre, aux Beaux-Arts de Toulouse, ne lui permet pas d’envisager une carrière en adéquation avec ses idéaux. Pas plus que la perspective de devenir professeure des écoles, à laquelle elle se destinait après son bac, décroché à l’Immaculée Conception d’Espalion.

"Ma mère, ma tante, mon frère et ma belle-sœur : tous sont instituteurs, reprend Marlène Bernabé, qui a grandi à Bessuéjouls. J’ai cru, un temps, que c’était fait pour moi aussi." Un master en poche, et un premier virage. Après une année de remise à niveau en arts appliqués, elle rejoint les bancs des Beaux-Arts : "Naviguer entre tous les ateliers, choisir de mêler les arts tout en suivant des cours de philo : je me suis éclatée. Les Beaux-Arts m’ont ouvert l’esprit, et ont nourri ma soif de liberté d’expression et de réflexion aussi."

"On s’est dit "oui" sans vraiment se connaître"

C’est finalement son job d’étudiante, en caisse d’une épicerie toulousaine, qui va la faire bifurquer.

"C’est là que j’ai rencontré Mélanie, où elle travaillait aussi, sourit Marlène. Mais nous n’avons fait que nous croiser. Elle finissait son contrat quand je commençais le mien. Le dernier jour, elle m’a dit à la volée qu’elle rêvait d’ouvrir une épicerie de vrac. Je lui ai répondu "moi aussi", ça a été comme un coup de foudre. On s’est dit "oui" sans vraiment se connaître." Dix-huit mois plus tard, les voilà associées à la tête des Tarées du vrac, rue de la Concorde, qu’elles ont ouvert le 20 mars 2020. Deux jours après le début du confinement qui mettra la France sur pause.

"Quand j’y repense, c’était dingue", reprend Marlène Bernabé. Il en faut plus pour affoler les associées. Ni une ni deux, elles enfourchent leur vélo pour livrer des Toulousains aux quatre coins de la Ville rose. Et c’est finalement au mois de mai 2020 qu’elles ouvrent grand les portes de leur "bébé tout pimpé". Avec cette casquette de "commerçante de proximité", qu’elle se surprend à apprécier, Marlène Bernabé s’évertue à proposer des produits locaux, bio ou sous label, sans emballage ou sous consigne. On retrouve dans ses rayons le fromage de la ferme de Faral, sur le Lévezou, ou la crème de marrons du Puech Deltour, à Vabre-Tizac, et bientôt les fruits et légumes d’Étienne Dols, à Saint-Côme-d’Olt.

Et si elle sait compter, à Toulouse, sur sa bande d’amis de jeunesse – quasi exclusivement aveyronnais –, l’idée d’un retour à la terre chatouille la trentenaire. "Je ressens ce besoin de me reconnecter au végétal et au vivant", exprime-t-elle sur le bout des lèvres. Ce sera peut-être son prochain virage. Toujours avec le même fil rouge. Et le vent dans le dos, assurément.

Les Tarées du vrac : 21, rue de la Concorde à Toulouse Contact : sur Instagram @lestareesduvrac
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