Passionné de chevaux, Anthony Minaudier saute avec succès d’un continent à l’autre

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  • Le Saint-Affricain Anthony Minaudier, à l'hippodrome de Sydney, en Australie, avec Political Debate, un jeune pur sang qu'il a débourré.
    Le Saint-Affricain Anthony Minaudier, à l'hippodrome de Sydney, en Australie, avec Political Debate, un jeune pur sang qu'il a débourré. DR
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Jean-Marc Cognot

Âgé de 26 ans, originaire de Saint-Affrique, il vient de passer quatre années et demi en Australie chez les meilleurs entraîneurs de chevaux de course. Celui qui a été sacré champion du monde horsemen 2016 va traverser la planète pour s’installer aux Etats-Unis.

Originaire de Saint-Affrique, âgé de 26 ans, Anthony Minaudier est un sportif accompli, qui a pratiqué la natation, l’athlétisme et l’équitation. Passionné par le cheval depuis l’âge de 8 ans, il a remporté, en 2016, le titre de champion du monde de horsemen et celui de vice-champion deux années plus tard.

L'expérience australienne

En janvier 2019, il s’envole pour l’Australie pour y passer une année, à la découverte de lui-même, des autres et pour apprendre l’anglais. Au final, il y séjourne quatre ans et demi : "Je suis arrivé à Adélaïde car on m’a dit qu’il avait moins de Français là-bas. J’y passe deux nuits dans un hostel. Puis direction Melbourne, à 800 kilomètres de là, en voiture, avec quatre autres Françaises et Français. Sur place, sur les conseils d’une amie, je vais à l’hippodrome Flemington. Je me présente avec mon CV. Le lendemain, je suis embauché durant quelques mois par Peter et Paul Snowden qui sont parmi les meilleurs entraîneurs de chevaux de course en Australie". 

Son job ? Soigner les chevaux, les monter, les entraîner et les amener aux courses. Afin de prolonger son séjour en Australie, il part travailler dans la campagne australienne chez un autre entraîneur, Lindsay Park. Puis, il achète un véhicule tout-terrain et voyage pendant un mois : Melbourne, Adélaïde, Alice Springs, Uluru (Ayers Rock) au centre du pays, avant de rallier Townsville et longer la côte Est jusqu’à Sydney où il arrive fin 2019. Il n’a pas oublié : "C’était facile, très agréable, avec 400 à 500 kilomètres par jour, des paysages colorés et variés, différentes cultures et personnes rencontrées".

"Le berceau de l'élevage australien"

Anthony Minaudier opère alors dans la région de Sydney pour plusieurs entraîneurs de chevaux. Mi-mars 2021, il s’installe dans la Hunter Valley, à Jerrys Plains, à deux heures et demie de route au nord de Sydney. Il travaille pour le compte de Coolmore, le leadermondial des chevaux de course de plat : "C’est un élevage de 10 000 hectares, le berceau de l’élevage australien, comme chez nous la Normandie. C’est l’un des leaders de chevaux de course dans le monde entier". Le siège social est basé en Irlande, mais il possède également des chevaux aux États-Unis, dans le Kentucky : "Je fais le débourrage et l’éducation des chevaux, le pré-entraînement, la naissance des poulains et la reproduction des juments avec la monte par les étalons. Je préparais aussi les poulains pour les ventes aux enchères".

Cap sur les Etats-Unis

Après avoir passé deux ans et demi chez le même éleveur, ce dernier lui donne l’opportunité de continuer à voyager et de travailler pour lui, à partir de la semaine prochaine, dans son élevage près de Lexington, dans le Kentucky, aux États-Unis. "Les quatre ans et demi passés en Australie, c’est une expérience exceptionnelle, confie Anthony Minaudier. J’ai appris l’anglais, mon objectif premier.
J’ai rencontré plein de gens du monde entier. J’ai vu des choses que je ne verrai pas en Europe, que ce soit des animaux, des paysages. C’est une culture différente. J’aime la mentalité australienne qui est plutôt très ouverte aux nouveaux arrivants, très accueillante, cool et relax. J’ai travaillé chez des professionnels, les meilleurs dans le monde". Il espère "vivre la même chose" aux USA.

Les USA, un nouveau challenge

Aux Etats-Unis, Anthony Minaudier va découvrir un nouveau continent : "Ce sera une nouvelle expérience. Quand je suis arrivé en Australie, je n’avais que mon sac à dos. Rien n’était planifié, pas même l’endroit pour dormir la première nuit. Aux États-Unis, ce sera différent. Un travail et un logement m’attendent. Ce sera moins l’inconnu, mis à part le pays que je ne connais pas et les mentalités". Aux jeunes Français, le Saint-Affricain dit : "N’ayez pas peur de partir seul dans un pays inconnu car il y a plein d’opportunités dans tous les métiers quand on veut travailler".
 

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