Volley-ball : le Dr Karim Abdessalem réanime l’esprit de compétition des filles de Rodez

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  • Quand Karim Abdessalem quitte sa blouse de médecin réanimateur c’est pour enfiler sa tenue de coach des volleyeuses ruthénoises.
    Quand Karim Abdessalem quitte sa blouse de médecin réanimateur c’est pour enfiler sa tenue de coach des volleyeuses ruthénoises.
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Centre Presse

Karim Abdessalem, médecin réanimateur à l’hôpital de Rodez, est aussi l’entraîneur de l’équipe féminine de volley pour laquelle il nourrit de belles ambitions

L’arrivée au poste d’entraîneur au club de volley féminin de la MJC Rodez, en début de saison, ne découle pas d’une véritable logique. Et encore moins d’une histoire banale.

Karim Abdessalem est anesthésiste réanimateur à l’hôpital Jacques-Puel de Rodez. Il est né à La Marsa, près de Tunis et est âgé de 60 ans, marié et père de deux enfants. Jusque-là, une vie tranquille pour ce tunisien qui a découvert Rodez il y a quelques années pour travailler au centre hospitalier.

5 minutes après avoir envoyé son CV, l’hôpital l’appelle…

Docteur anesthésiste, il a fait toutes ses études en Tunisie. Pour garder une bonne condition physique, il pratique le volley à La Marsa qui, à l’époque, est un petit bourg balnéaire, situé près de Tunis. Le volleyball, en ce temps-là, supplantait tous les autres sports, sans doute favorisé par le Beach volley. "Les jours de match, tout le village encerclé le terrain. Moi j’étais un joueur moyen, mais bon je faisais des matchs acceptables", sourit Karim Abdessalem. Quelques années plus tard, Karim apprend qu’en France on cherche des anesthésistes. Il envoie alors son CV un peu partout, sans véritable objectif géographique. "Souvent on me demande pourquoi, Rodez. C’est simple, par internet j’ai envoyé mon CV à Rodez comme partout ailleurs. Moins de cinq minutes plus tard, j’ai reçu un appel de l’hôpital ruthénois me demandant si je pouvais être disponible de suite. Mon interlocuteur me dit que l‘hôpital est pris à la gorge et qu’il manque cruellement une personne avec ma qualification".

Karim Abdessalem fait d’abord des allers-retours. Pour ensuite s’installer avec sa famille à Rodez. Pour décompresser, il s’inscrit au club de la MJC en "sport loisir". Tout cela, c’était il y a deux ans. Manquant de coach la saison dernière, le président du club de volley de la MJC, Michel Morio, lui propose de prendre l’équipe féminine. "Je n’ai jamais eu l’intention de devenir entraîneur, j’ai accepté pour aider Michel Morio mais seulement si les filles acceptaient car je n’ai jamais entraîné et je ne suis pas disponible deux fois par semaine, car je suis souvent en déplacement ou pris par mon service".

Reste que Karim a tout de même l’expérience du bon niveau, lui qui longtemps évolué à La Marsa, club multi-champion de Tunisie en division 1.

Au fil des semaines, il s’est pris au jeu. Quand il quitte sa blouse d’anesthésiste et qu’il revêt son survêtement d’entraîneur, dans le gymnase Frugère, ce n’est plus pour du loisir. La gagne d’ancien joueur l’a repris !

Et cela semble avoir un bel effet sur les volleyeuses ruthénoises qui, dans ce championnat de Régionale 1, sont en haut de tableau après trois journées. Même si le but du groupe est avant tout de se faire plaisir, les Ruthénoises ont envie d’aller chercher de bons résultats. De quoi réjouir également le président Morio. Qui sera sans nul doute, ce samedi à 18 h, dans les travées du gymnase Frugère pour soutenir ses protégées qui, avec les conseils avisés de Karim Abdessalem viseront une nouvelle victoire contre Montauban.

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