Au bureau ou sur le pré, la double vie de la Capdenacoise Julie Pouzoulet

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  • Au sein du Rugby Club Paris 15, Julie Pouzoulet coache l’équipe féminine et les U12. Au sein du Rugby Club Paris 15, Julie Pouzoulet coache l’équipe féminine et les U12.
    Au sein du Rugby Club Paris 15, Julie Pouzoulet coache l’équipe féminine et les U12. Reproduction L'Aveyronnais
  • Au sein du Rugby Club Paris 15, Julie Pouzoulet coache l’équipe féminine et les U12.
    Au sein du Rugby Club Paris 15, Julie Pouzoulet coache l’équipe féminine et les U12. Reproduction L’Aveyronnais
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A Paris, Emmanuel Pons

La jeune ingénieure, analyste data pour le site de vente en ligne Leboncoin, s’est découvert, à 17 ans, une passion pour le rugby. Joueuse pendant neuf années, elle est aujourd’hui coach au sein de son club de cœur, le Rugby Club Paris 15.

C’est presque par hasard que Julie Pouzoulet, jeune Capdenacoise installée à Paris, a découvert le rugby. "C’est grâce à mon père, explique-t-elle. J’avais 17 ans. Il était abonné au Stade Français avec mon frère qui était parti à l’étranger faire son Erasmus. Et mon père, qui ne voulait pas assister aux matches tout seul, m’a dit : 'Viens !'". Et là, j’ai adoré ! Je lui ai dit : 'Mais pourquoi tu ne m’as pas emmenée plus tôt ? !'"

Un sport qui l’emballe tellement qu’elle décide, à 17 ans, alors qu’elle est lycéenne à Saint-Vincent-de-Paul, dans le XIe arrondissement de la capitale, de jouer avec le Stade Français. Et bac S en poche, l’Aveyronnaise, née en 1990 et qui poursuit de brillantes études d’ingénieur "Génie informatique et statistique" à Polytech Lille, s’inscrit dans une équipe de rugby universitaire. "On a tout gagné, se souvient Julie Pouzoulet. Mais le niveau du championnat inter-écoles n’était pas très élevé."

 

Cinq années passent, marquées par le dernier semestre, en Erasmus, à Madrid. "C’était incroyable. J’avais tous les cours en espagnol. La première semaine, j’avais la migraine tous les soirs, sourit-elle. Mais j’ai beaucoup aimé. Madrid est une ville très ouverte sur la jeunesse. Après mes études, j’ai même hésité à m’installer en Espagne, pour y travailler."

Deezer, Ubisoft, Leboncoin et toujours le rugby

Rentrée en France, la jeune ingénieure fait son stage de fin d’études dans une petite start-up parisienne. "L’ambiance était extraordinaire. J’ai enchaîné par un CDD pour un remplacement de congé maternité avant de signer un CDI. Mais la boîte a fermé au bout d’une année."

Elle intègre alors l’équipe de la plateforme de streaming musical Deezer en tant que data analyst. "La data n’était pas très bien organisée et exploitée, à l’époque. Ça a beaucoup évolué, depuis." Mais au bout de quatre ans, Julie Pouzoulet s’ennuie un peu. "J’en avais fait le tour, je voulais progresser." L’Aveyronnaise met alors ses compétences au service d’Ubisoft, société française qui a notamment créé le jeu vidéo Assassin’s Creed.

En parallèle, dès son retour à Paris, Julie Pouzoulet cherche un club pour jouer au rugby. Ce sera le Rugby Club Paris 15 – basé dans le XVe arrondissement – , où elle évolue au poste de première ligne, en Fédérale 2.

Côté travail, le Covid a marqué les esprits et changé les usages. "Il n’y avait plus personne, au bureau, regrette l’ingénieure. Ça n’allait pas trop. Et c’est là que le rugby a pris de plus en plus d’importance. C’est ce qui me rendait vraiment heureuse."

Elle quitte alors Ubisoft pour rejoindre les équipes du Boncoin – où elle est toujours Senior data analyst depuis une grosse année. "C’est toujours en évolution, on ne s’ennuie jamais", apprécie-t-elle.

Avec toujours le rugby en fil conducteur de sa vie. Et très attachée au Rugby Club Paris 15. "Je n’en suis jamais partie, se réjouit la jeune sportive. J’ai joué pendant neuf ans puis je suis devenue coach des U12 mixte et ensuite des seniors filles, qui participent au championnat régional de rugby à 10. C’est Uriel Jego [alors coach du RCP15 et aujourd’hui responsable du pré-centre de formation du club de Massy] qui m’a donné envie à mon tour d’encadrer des équipes." Et c’est aujourd’hui dans le rugby que la jeune Aveyronnaise s’épanouit. "J’ai beaucoup à apporter à un club. Et puis j’ai un retour énorme des jeunes et de leurs parents. Je leur transmets ma passion", sourit-elle. Et de la passion, et de l’énergie, il en faut pour assurer quatre entraînements par semaine et le coaching le week-end, en plus de son métier d’analyste. "J’apprends, je m’améliore, se réjouit la Capdenacoise, qui a obtenu son brevet fédéral. Et puis c’est bien de montrer que le rugby n’est pas qu’un sport masculin."

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Les commentaires (1)
gpouzoulet Il y a 5 mois Le 12/11/2023 à 11:08

Bravo Julie!