VIDEO. "Encore une fois, ils viennent et il n'y a rien" : en Aveyron, 400 salariés de Bosch, dont l'avenir est en jeu, ont "accueilli" la direction nationale

Publié le , mis à jour

Ce mardi 12 décembre 2023, les salariés de l’usine Bosch de Rodez espéraient des réponses de la direction française de l'entreprise, venue sur place, pour discuter de l'avenir du site aveyronnais. Les salariés dont l'avenir est en jeu sont en attente d'une solution de produit de diversification pour remplacer le diesel. En vain. 

L'espoir puis la déception. Près de 400 personnes sont réunies depuis ce mardi 13 décembre 2023 à l'entrée de l'usine Bosch, à Onet-le-Château, pour accueillir Heiko Carrie, le président de Bosch Europe de l'Ouest et du Sud et Beate Grota, la vice-présidente de Bosch powertrain solutions. 

Une nouvelle piste de diversification

Plusieurs débrayage ont eu lieu et une assemblée du personnel était organisée à partir de ce midi sur le site. L'occasion, peut-être, pour les syndicalistes de faire part d'une nouvelle attendue par l'ensemble des employés, celle d'une nouvelle piste viable de diversification de l'activité après l'abandon au mois de juin 2023 du projet Fresh2

L'abandon de l'hydrogène

En effet, le 22 juin 2023 était un nouveau coup de massue pour les salariés de l'usine Bosch à Onet-le-Château : le groupe avait annoncé l'abandon du projet de reconversion du site, qui misait sur l'assemblage de piles à combustibles pour les moteurs à hydrogène.

Il n'en aura rien été à l'issue de la rencontre organisée ce mardi matin entre les dirigeants nationaux et les représentants des trois syndicats Sud, CGT et CFE-CGC, aucune solution n'a été avancée.

"Aucun nouveau produit ne pourrait être confié à Rodez"

A la sortie des premières discussions, les syndicats font part de leur déception.

Cédric Belledent du syndicat Sud, confie : "On est très très très loin des attentes. Aucun nouveau produit ne pourrait être confié à Rodez. L'hydrogène ne va pas se développer en Europe parce que les gouvernements ne veulent pas y mettre les moyens. Par contre, selon la direction, le diesel n'est pas mort. Il l'était mais il ne l'est plus".

Et de poursuivre : "Les buses on va continuer avec elles mais jusqu'à quand, jusqu'à notre mort ? La direction demande un rallongement de l'accord pour deux ans. Un accord de transformation ? De restructuration ? De fin de vie ? En tout cas, aujourd'hui, il n'y a rien, nous avons eu une réunion au ministère il y a un mois et demi et depuis rien".

"Aujourd'hui, ils se pointent, ils n'amènent rien"

De son côté, Jérôme Palous de la CGT ne cache pas non plus son mécontentement : "Aujourd'hui, ils se pointent, ils n'amènent rien. Ils disent que l'on doit se revoir en 2024 pour un nouvel accord mais ils ne veulent plus y inclure la transformation du site. Encore une fois, ils viennent et il n'y a rien".

Et maintenant ?

Un nouvel échange d'une trentaine de minutes devrait avoir lieu ce mardi après-midi. Unepremière réunion s'est aussi tenue ce lundi 11 décembre, entre la préfecture de l'Aveyron, la direction de Bosch et les élus.

Les organisations syndicales doivent à nouveau se réunir pour décider de la suite à donner. 

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Les commentaires (2)
RienCompris Il y a 4 mois Le 12/12/2023 à 15:38

Il y a longtemps que la fin du site est programmée. Cela ne se fait pas d'un seul coup mais progressivement.

Anonyme13114 Il y a 4 mois Le 12/12/2023 à 14:11

Au risque de me répéter ça sent la mauvaise mayonnaise. On doit hélas se préparer à la fin de cette usine d'ici la fin de la décennie.