"On ne peut pas trouver de produit pour remplacer Fresh2 dans l'immédiat" : après l'abandon de l'hydrogène, Bosch mise à nouveau... sur le diesel
Les salariés attendaient beaucoup de leurs responsables nationaux, en visite ce mardi 12 décembre sur le site, et estiment qu'ils sont venus les "mains vides". Le président de la division Europe du groupe Bosch Heiko Carrie ne partage pas cette vision.
Le président de la division Europe du groupe Bosch Heiko Carrie, présent ce mardi 12 décembre sur le site castonétois, ne partage pas ouvertement le pessimisme des 750 salariés de l'entreprise. Et annonce une mesure aux allures de retour en arrière : une poursuite des activités autour du diesel, notamment des buses d'injecteur.
"Le marché thermique résiste aux évolutions"
"Le marché thermique résiste aux évolutions, c'est une motorisation pertinente à court et moyen termes, qui apporte de l'emploi pour le site avec la fabrication de buses. Nous y regarderons à nouveau dans quelques années", explique Heiko Carrie, qui est par ailleurs revenu sur l'abandon du projet Fresh2 de piles à hydrogène pour alimenter les remorques frigorifiques.
Les nouvelles technologies comme l'hydrogène n'avancent pas à la vitesse que nous espérions
"Nous avons constaté que les nouvelles technologies comme l'hydrogène n'avancent pas à la vitesse que nous espérions il y a quelque temps. Le marché du thermique est, lui, plus stable qu'on le pensait. Mais si l'hydrogène reprend pendant la durée de l'accord, nous allons le rapatrier à Onet qui deviendra l'usine-mère pour ce produit".
"Un nouveau produit" dont les détails seront dévoilés en 2024
Deux erreurs d'analyse des évolutions du marché que la direction de Bosch entend compenser avec l'apport d'un "nouveau produit" dont les détails seront dévoilés mi-2024. "Il s'agit d'une pièce pour les moteurs thermiques diesel et essence. Cela nous permettra de respecter l'engagement que nous avons pris de maintenir 513 emplois en 2028 et nous discutons d'un avenant pour aller au-delà", explique Heiko Carrie.
Il refuse cependant de donner davantage de précisions sur le type de pièce concernées, du fait qu'elles sont actuellement développées dans un autre site du groupe et que cette production, du fait qu'elle sera rapatriée dans l'Aveyron, générera vraisemblablement un manque à gagner dans son usine d'origine.
"En juin, nous avons expliqué que nous allions faire le maximum pour trouver des produits alternatifs pour Rodez. C'est ce qu'on a fait. Nous avons regardé les technologies futures, présentes et ce même en dehors du domaine des mobilités. Les effets de la transition écologique sont tellement élevés que l'on ne peut pas trouver de produit pour remplacer Fresh2 dans l'immédiat", a-t-il par ailleurs reconnu.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?