Un masque africain acheté 150 € revendu aux enchères 4,2 M€ : la justice décide de ne pas annuler la vente

  • Ce type de masque n'existerait qu'en une dizaine d'exemplaires à travers le monde.
    Ce type de masque n'existerait qu'en une dizaine d'exemplaires à travers le monde. Hôtel des ventes de Montpellier
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Le couple de retraités qui a cédé le masque pour 150 € à un brocanteur a estimé s'être fait escroquer et demandait l'annulation de la vente, la justice a tranché ce mardi. 

La tempête juridique fait rage depuis 2021. Cette année-là, un couple de retraités vivant dans l'Eure vend la maison du grand-père de la famille du côté paternel située dans le Gard, et se sépare entre autres d'un masque africain semblant dater du XIXe siècle. L'objet est cédé à un brocanteur pour 150 euros.

Sauf que six mois plus tard, ce même masque est mis aux enchères par le brocanteur à Montpellier (Hérault). Sa valeur était estimée entre 300 000 et 400 000 euros, il est finalement adjugé à 5,25 millions d'euros, et le brocanteur s'approprie 4,2 millions. 

A lire aussi : Il achète un masque africain à un couple pour 150 € et le revend aux enchères 4,2 M€ : une affaire en or dans une tempête juridique

La vente ne sera pas annulée

La justice est saisie quand le couple de retraités apprend la nouvelle, estimant s'être fait arnaquer par le brocanteur. Mais la vente aux enchères ne sera pas annulée, a décidé le tribunal judiciaire d'Alès ce mardi 19 décembre 2023, rapporte Midi Libre. Au vu des sommes en jeu, le couple de retraités pourrait bien faire appel de cette décision.

Depuis le 28 juin 2023, les comptes du brocanteur font l'objet d'une saisie conservatoire de la Cour d'appel de Nîmes. Environ 3,71 millions d'euros ont été gelés jusqu'à ce mardi 19 décembre, puisque la saisie conservatoire a été levée par le tribunal judiciaire d'Alès.

La République du Gabon mise à l'écart

Le tribunal judiciaire d'Alès a également rejeté la demande d'intervention volontaire de la République du Gabon. Le pays s'était en effet directement immiscé dans le feuilleton juridique lorsqu'il a été découvert que le masque africain vendu aux enchères n'existait qu'en une dizaine d'exemplaires à travers le monde. Il aurait pu être ramené en France par le grand-père du couple en 1917.

Tout comme les retraités de l'Eure, la République du Gabon demandait que la vente soit annulée. L'État africain dénonce que le masque pourrait avoir été ramené en France par spoliation, et non parce qu'il avait été offert au grand-père.

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Les commentaires (1)
Milsabords Il y a 4 mois Le 19/12/2023 à 16:34

La validation par la justice de l'arnaque du siècle !