L'Aveyronnais : 12 questions au journaliste villefranchois Benoît Roux, marqué par André Valadier et Jean-Yves Bonnet

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  • Né à Villefranche-de-Rouergue, Benoît Roux est journaliste à France 3, basé à Toulouse. Né à Villefranche-de-Rouergue, Benoît Roux est journaliste à France 3, basé à Toulouse.
    Né à Villefranche-de-Rouergue, Benoît Roux est journaliste à France 3, basé à Toulouse. L'Aveyronnais - Emmanuel Pons
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Recueilli par Emmanuel Pons

Producteur et animateur, durant près de vingt ans, de "Viure al País", emblématique magazine régional en occitan, diffusé sur France 3, le Villefranchois Benoît Roux poursuit une carrière de journaliste à Toulouse. Il s’est prêté au questionnaire de L’Aveyronnais.

Un homme qui vous a marqué

Je pense à deux personnes. D’abord André Valadier, ce paysan éleveur qui a fondé la coopérative laitière Jeune Montagne. C’était en 1960, je crois, il n’avait pas 30 ans. Il symbolise selon moi le bon sens paysan et aveyronnais, le courage et le souci du travail bien fait. Un homme qui a beaucoup fait pour son territoire, à un moment où tout aurait pu basculer du mauvais côté. J’ajouterai également Jean-Yves Bonnet, l’amoureux des chevaux et créateur de la Route du sel. C’est un grand nom du monde équestre qui nous a quittés récemment. Une simplicité, une authenticité et beaucoup de savoir-faire.

Une femme qui vous a marqué

En fait ce sont les femmes aveyronnaises en général. Beaucoup de discrétion et tellement de force. Je pense notamment à ma mère qui symbolise ces femmes de l’ombre qui sont si importantes. Une intelligence pratique, pas de grands discours mais des actes qui parlent d’eux-mêmes.

Un souvenir fort

Les marchés aux bestiaux, notamment les petits veaux vendus sur le marché de Villefranche-de-Rouergue avec des négociations pour la vente qui relèvent du théâtre et de la finesse d’esprit. Le souvenir de mon père, un expert de la négociation avec malice et intelligence.

Une habitude ou un rituel

En fait, c’est un peu comme la madeleine de Proust. Chaque retour en Aveyron, c’est voir les gens que j’aime, manger les plats que j’aime et visiter les lieux qui me sont chers.

Un lieu

L’Aubrac bien sûr, tellement magique et différent en fonction des moments : les paysages, les senteurs, les lumières. Les burons, les vaches aubrac, les paysans…

Une bonne table

Là aussi, c’est assez général : vraiment une bonne table sans prétention, juste la simplicité, l’accueil, le savoir-faire et les bons produits qui vont avec.

Un plat

Spontanément : l’estofinado (une brandade améliorée avec du poisson, des œufs durs et crus, des patates, l’huile de noix, un peu d’ail, du persil…).

Un régal.

Mais j’aurais pu citer la fouace, le gâteau à la broche, les tripoux, le chou farci…

Une boisson

Les eaux-de-vie faites "maison".

Une qualité

La gourmandise : des produits et des rencontres.

La curiosité comme moteur.

Le désir fort de découvrir et de se faire surprendre.

Un défaut

Je déteste l’injustice et la vantardise.

Une devise

On peut toujours y arriver.

Un rêve

Que le monde en général (les gens et l’univers) retrouve un peu de sens et pourquoi pas le bon sens aveyronnais !

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