Manifestations des agriculteurs : après les annonces d'Attal, les réactions en Aveyron, la RN88 reste bloquée

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  • Des dizaines de tracteurs ont défilé dans Rodez.
    Des dizaines de tracteurs ont défilé dans Rodez. Centre Presse Aveyron - José A. Torres
Publié le
Quentin Marais

Gabriel Attal a fait des annonces pour tenter de calmer la colère agricole. Les réactions en Aveyron.

La tension était encore palpable ce vendredi 26 janvier sur de nombreuses routes et villes du pays. Ce neuvième jour de mobilisation au niveau national, le cinquième en Aveyron, du monde agricole a vu la contestation des agriculteurs grimper. Le "vendredi noir", annoncé depuis plusieurs jours n’était pas vraiment à ranger dans la case du hasard : il était aussi celui de la prise de parole de Gabriel Attal, Premier ministre attendu en fin de journée, en Haute-Garonne.

Avant cette allocution occitane, les manifestations n’ont pas faibli. Au contraire. En Aveyron, les agriculteurs avaient sévi sur la RN88, l’A75, ou encore à Millau. Sans être encore entrés dans le cœur de Rodez. Hier, ils ont bouché les artères principales du Piton à deux reprises. Une première fois en fin de matinée, à raison de cinq tracteurs d’une Confédération paysanne qui s’est rendue, plus tard, au Leclerc de Sébazac. Puis une seconde, avec une centaine d’engins stationnés sur le mail de Bourran. Non syndiqués pour la majorité. Une délégation a été reçue par la DDT. Avant de filer tout droit vers Rodez.

Cap sur la place d’Armes

À 15 heures, les dizaines de tracteurs ont fait crier les moteurs et les klaxons sur l’avenue Victor-Hugo. Des pneus déversés devant une Mutualité sociale agricole (MSA) qui, à Narbonne, a été traversée par les flammes. Et direction le boulevard d’Estourmel, sous les yeux de nombreux Ruthénois. Le cortège a roulé vers le palais de Justice avant de se garer sur la place d’Armes. Et d’y rester jusqu’à 17 h 30, avant de quitter les lieux. Au même moment, le Premier ministre s’exprimait depuis Montastruc-de-Salies. "Mettre l’agriculture au-dessus de tout" via "dix mesures de simplification" : c’est ainsi que Gabriel Attal plantait le décor d’un discours long de quasiment une heure.

Quelles réactions en Aveyron ?

Dans les rangs de la FDSEA et des JA, il y a d’abord eu le temps du débriefing. Avant la réaction, sur les coups de 20 heures, hier soir. "Il en manque", a déploré la branche aveyronnaise du premier syndicat, par la voix de Julien Tranier. "Ce n’est pas au niveau de ce que l’on attendait. Il y a des solutions qu’on accueille, mais la réponse n’est pas au niveau de l’ambition affichée." Même son de cloche chez le second : Michaël Garrigues s’est dit "déçu. Des annonces trop peu précises, pas de vision à long terme sur ce que l’on veut de l’agriculture française…". De son côté, la Confédération paysanne, également contactée par nos soins, n’a pas souhaité réagir à chaud, privilégiant une prise de parole collective plus tard.

Le barrage sur la RN88 à Tanus reste en place

La FDSEA et les JA, notamment actifs sur la RN88 à hauteur de Tauriac-de-Naucelle, ont aussi annoncé, vendredi soir, la poursuite des blocages sur cet axe impacté depuis plusieurs jours. A minima jusqu’à ce midi : les antennes nationales des deux syndicats doivent être reçues par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, ce matin, "pour avoir des éclaircissements. Il manque du concret. On n’a pas compris exactement tous les éléments sur lesquels il voulait aller, et jusqu’où il poussait le curseur", ont rapporté les deux branches aveyronnaises des syndicats.

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Les commentaires (3)
filochard Il y a 3 mois Le 27/01/2024 à 10:08

Ils ont raison, le problème reste entier, Bruxelles et ses normes acceptées par le gouvernement. Des promesses toujours des promesses, comme la loi immigration retoquée par la suite

RienCompris Il y a 3 mois Le 27/01/2024 à 09:29

Je soutiens à 200 % les agriculteurs, mais je ne veux surtout pas comme certains le disent, payer mes courses plus cher.

Anonyme9360 Il y a 2 mois Le 28/01/2024 à 20:32

on ne peut pas pretendre soutenir les agriculteurs et acheter des produits a bas prix qui ne respectent les normes imposees aux paysans français.c est de l hypocrisie dans toute sa splendeur!