Usine Bosch de Rodez : l'entreprise se tient prête à basculer dans l'hydrogène

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  • De gauche à droite, le secrétaire général Éric Laval, le délégué syndical Pascal Raffanel et le président Jaques Douziech.
    De gauche à droite, le secrétaire général Éric Laval, le délégué syndical Pascal Raffanel et le président Jaques Douziech. Centre Presse Aveyron - Alexia Ott
Publié le , mis à jour

Alors que le projet hydrogène FresH2 de Bosch sur le site d'Onet-le-Château est mis en veille, la CFE-CGC ne s'arrête pas là, et réclame des normes nationale et européenne pour le fonctionnement des véhicules réfrigérés qui permettrait d'éviter une éventuelle fermeture du site. 

"On attend une réponse à notre question et à notre lettre ouverte", réclame Jacques Douziech, président de l’antenne départementale de la CFE-CGC. Alors qu’en 2021, les organisations syndicales et la direction du groupe Bosch ont signé un accord concernant le site d’Onet-le-Château qui prévoyait une transformation vers des produits innovants, le projet FresH2, portant sur la mise au point d’une pile à combustible pour les remorques réfrigérées, a été mis en sommeil.

Le projet FresH2 mis à l'arrêt

Une annonce qui a provoqué l’incompréhension pour les membres de la CFE-CGC départementale ainsi que ceux de la section de Bosch. "On se retrouve au point de départ, avec 250 emplois menacés sur le long terme", poursuit le délégué syndical Pascal Raffanel, après avoir subi la suppression de 700 emplois au sein de l’entreprise qui produit des pièces pour les moteurs diesel à Rodez. Une perte de 60 % de l’effectif suite à l’accord qui devait initialement s’accompagner d’une transformation du site.

"On a l’impression de subir la double peine"

Malgré le fait que le projet soit protégé jusqu’à fin 2028, et que le groupe pourrait proposer une prolongation jusqu’à fin 2030, le syndicat craint que tous les arguments soient réunis pour fermer le site vers 2034, faute de transformation suffisante.

La CFE-CGC demande donc au ministre délégué d’imposer des normes nationales et d’agir au plan européen pour le fonctionnement des groupes de froid des remorques frigorifiques, comme cela a été fait par leurs prédécesseurs pour l’arrêt des moteurs thermiques des véhicules légers. "On a l’impression de subir la double peine avec la législation sur le diesel, mais seulement sur une partie. Par notion d’équité, il devrait y avoir la même législation". Les syndicalistes rappellent que "Bosch emploie de nombreux habitants du département. Qu’avec cette obligation la planète serait gagnante et les Aveyronnais aussi."

L’entreprise se tient prête à ce changement. Le prototype est prêt, le client est impliqué. Une visibilité sur l’avenir est alors nécessaire. C’est pour cela que la CFE-CGC a transmis son intervention au ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie et sous forme d’une lettre ouverte aux têtes de liste aux élections européennes afin de connaître leur positionnement sur ce sujet, dans l’attente d’une réponse.

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