Salon de l'agriculture : trente ans après, le retour de la famille Blanc au concours général

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  • Francine Blanc, de dos,a présenté, avec sa fille Éliseet le compagnon de celle-ci, Jean Lacombe, Rosalie et son veau Vendôme (race salers).
    Francine Blanc, de dos,a présenté, avec sa fille Éliseet le compagnon de celle-ci, Jean Lacombe, Rosalie et son veau Vendôme (race salers). Anthony Raymond
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Philippe Henry

Élise Blanc, qui travaille au sein de l’exploitation familiale, à Moyrazès, avec son compagnon Jean Lacombe, participait pour la première fois au concours général agricole et ce, 30 ans après ses parents qui étaient également venus à Paris vivre cette aventure.

Pour les éleveurs, faire l’expérience du Salon international de l’agriculture, à Paris, de ses milliers de visiteurs qui se rendent chaque jour porte de Versailles et qui se pressent notamment dans le pavillon consacré à l’élevage, représente une parenthèse exigeante mais aussi une source de fierté.

En particulier lorsqu’il s’agit d’inscrire un animal lors du concours général agricole. Ainsi, chaque année, les jurés doivent départager plusieurs milliers d’animaux que les éleveurs ont pris soin de sélectionner pour leurs qualités esthétiques, bien entendu, mais également productives.

Élise Blanc et Jean Lacombe, qui présentaient pour la première fois une vache de race salers (Rosalie, âgée de 4 ans, et son veau Vendôme) étaient bien conscients des enjeux, malgré leur jeune âge, eux qui sont installés sur l’exploitation de la famille Blanc, qui comprend une cinquantaine de vaches, à Moyrazès depuis quelques années. Et cela grâce à l’expérience des parents d’Élise qui participaient il y a 30 ans déjà au rendez-vous parisien.

Le virus de la compétition

Désormais, s’ils ont laissé la place aux enfants, ils ne gardent pas moins un œil attentif sur le déroulé du concours et le suivi de leur animal. "Nous avons toujours été sensibles à cette sélection, aux concours en général, surtout les premières années où nous étions installés. Et à l’époque, nous travaillions déjà avec les mêmes races d’animaux que nous connaissons bien", explique Francine Blanc, la mère d’Élise. Et visiblement, le "virus de la compétition" n’a pas sauté une génération que ce soit chez la famille Blanc ou Lacombe, qui sélectionne les animaux depuis quatre générations.

Même si leur vache salers a terminé deuxième du concours général agricole – une "petite déception" pour Élise –, force est de reconnaître que cette première expérience marquera le couple d’éleveur qui se projette déjà sur une prochaine édition.

Une longue préparation et pas mal de stress

"Ce Salon de l’agriculture est une bonne occasion de se faire connaître, de présenter son travail et de rencontrer d’autres éleveurs, explique Élise Blanc. Même si cela représente également beaucoup de temps consacré, près d’un an en comptant toute la préparation, et aussi d’importants frais avec le logement sur place, etc. C’est beaucoup de stress aussi, très fatigant mais cela nous laissera de nombreux souvenirs."

D’ailleurs, Élise Blanc et Jean Lacombe comptent bien participer à un autre concours, celui du sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne, à côté de Clermont-Ferrand. Avant donc, peut-être, d’envisager un retour à Paris.

En attendant, Jacques, le père d’Élise, assure le travail à la ferme, "bien aidé par quelques voisins", souligne Francine Blanc qui, le lendemain du concours, préparait déjà le retour en Aveyron.

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