Decazeville. Les économies impactent l’orientation budgétaire de la Ville

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BOUQUET LITTRE Roman

Le conseil municipal a débattu du sujet en amont du vote du budget, le maître mot étant bien sûr "économie".

Le conseil municipal de Decazeville était réuni, mardi soir, pour débattre notamment de l’orientation budgétaire 2024. Après avoir présenté un rapide bilan financier de l’année 2023, le maire François Marty a esquissé les grandes lignes du budget 2024, avec des dépenses (6 115 000 €) et des recettes (7 172 500 €) à peu de chose près équivalentes à l’an passé. La capacité d’investissement est évaluée à 2 138 972 €. Principaux projets prévus, les travaux de la cantine à l’école Jean-Macé, qui doit être inaugurée ce mois-ci et dont des factures restent à régler, et la réhabilitation de la place Ségalat. Alors que le maire a annoncé qu’il n’y aurait pas d’augmentation de la fiscalité, des mesures d’économie sont prévues pour réduire les charges de la commune.

Des subventions aux associations en baisse

La mesure la plus débattue fut la baisse de 5 % des subventions aux associations, pour un total estimé à 48 000 €. "Toutes les associations de Decazeville vont pâtir de cette baisse et un jour, elles n’en pourront plus", ont réagi Pascal Mazet et Florence Bocquet. Autre mesure d’économie, une baisse progressive des effectifs de la municipalité, alors même que les fonctionnaires decazevillois tenaient un piquet de grève devant la mairie mardi pour demander une meilleure considération sociale et un maintien de l’emploi. "Les effectifs de la collectivité au 1er janvier 2024 comprennent 71 agents sur postes permanents. Ils pourraient encore baisser dans les prochaines années", a prévenu le maire. "La municipalité adapte les moyens humains à ses capacités de financement afin de s’adapter à la diminution des recettes, par la diminution des dotations et la baisse de la population. L’année 2024 ne fera pas défaut à cette règle même si l’effort aura ses limites à un moment donné", a poursuivi François Marty, le nombre minimum d’agents pour faire tourner correctement les services étant évalué actuellement à 65.

Une orientation qui a interpellé l’opposition. "Au niveau du personnel, nous sommes déjà en phase critique", a estimé Pascal Mazet qui pointe du doigt des missions d’entretien confiées désormais à des entreprises privées. "À la fin, ça nous reviendra plus cher. […] L’économie de l’économie, ça ne marchera pas." Une "critique démagogique" selon les élus de la majorité. "Qu’est-ce que vous faites pour trouver des recettes ? Si nous n’avions pas fait d’économie, nous serions actuellement gérés par la préfecture. C’est un peu trop facile de dire ça aujourd’hui", a répondu le maire, précisant que la dette de la municipalité était de 3 800 000 €, soit près de deux fois moins qu’à sa prise de fonction en 2014. "La commune n’est pas en difficulté parce qu’avec nous avons fait un gros effort pour redresser la barre."

Un bilan positif qu’ont reconnu les élus minoritaires en ouverture du débat. "En premier lieu, la commune n’est pas du tout en difficulté financière grâce sûrement à une bonne gestion", a ainsi commencé Florence Bocquet, soulignant les investissements faits en faveur des économies d’énergie, principal poste de dépense aujourd’hui.

Quel avenir pour la cuisine centrale ?

Présenté dans le débat d’orientation budgétaire, le bilan de la cuisine centrale, en déficit chronique, a relancé le débat sur son futur. "Le nombre de repas vendus par la cuisine centrale est en légère baisse progressive chaque année, le nombre d’élèves accueillis dans les écoles va en diminuant", a indiqué François Marty, précisant que 92 400 repas devraient être vendus en 2024. "Est-ce que ce n’est pas l’occasion de mettre sur le tapis la mutualisation de la cuisine", a questionné Florence Bocquet, rappelant le risque qui pèse sur la cuisine de l’école de Cransac, en déficit selon le premier magistrat de la commune Bernard Canac. "Pourquoi ne l’avez-vous pas fait lors de sa construction en 2010 ? Toutes les communes devaient y adhérer", a interrogé en retour le maire, également président de Decazeville communauté.

"Vous avez raison, il y a eu des erreurs de faites", a concédé Pascal Mazet, élu majoritaire, comme Florence Bocquet, quand fut inauguré l’établissement sous le mandat de Pierre Gadéa.

"Mais maintenant, il faut le faire pour demain. Aubin, Firmi et bientôt Cransac vont faire appel à une entreprise de restauration collective qui à une antenne à Baraqueville. C’est un enjeu crucial que la cuisine centrale devienne une cuisine intercommunale. Elle le peut en termes de capacité." À son lancement, cette dernière avait la capacité de produire jusqu’à 1 100 repas par jour, soit près de trois fois plus que la production journalière actuelle. Mais pas si simple selon François Marty. "Maintenant, c’est très difficile de faire marche arrière. C’est le prix qui compte", a avancé ce dernier, reconnaissant néanmoins qu’en termes de mutualisation "il ne s’est pas fait grand-chose et il y a sûrement des choses à faire".

Après avoir pris acte, à l’unanimité, de ce débat en amont du vote du budget au prochain conseil, l’assemblée a débattu d’avenants liés à des délégations de service public, des subventions et des demandes de subventions. Des débats sur lesquels nous reviendrons dans nos prochaines éditions.

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