Un Français sur deux estime ne pas être suffisamment informé sur l'endométriose

  • On en parlait encore peu il y a dix ans. Pourtant, l'endométriose est une maladie gynécologique chronique qui touche une personne menstruée sur dix en France.
    On en parlait encore peu il y a dix ans. Pourtant, l'endométriose est une maladie gynécologique chronique qui touche une personne menstruée sur dix en France. Charday Penn / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - En l'espace de quelques années, l'endométriose est devenue une maladie de plus en plus médiatisée. Pourtant, les Français ont encore des lacunes sur cette pathologie, en particulier les hommes, les seniors et plus largement ceux et celles qui ne connaissent pas de personnes atteintes de cette maladie. C'est ce que révèle une enquête OpinionWay publiée en amont de la journée mondiale de lutte contre l'endométriose qui se tient le 28 mars.

On en parlait encore peu il y a dix ans. Pourtant, l'endométriose est une maladie gynécologique chronique qui touche une personne menstruée sur dix en France. Elle se traduit par la présence de fragments issus de l'endomètre (paroi muqueuse qui revêt l'utérus) dans les organes reproductifs ou digestifs, provoquant des douleurs inflammatoires, le plus souvent au moment des règles. Il existe trois formes d'endométriose (superficielle, ovarienne et pelvienne profonde) qui varient selon les organes touchés et le degré de gravité des lésions. Chez 30% à 40% des patientes, cette maladie peut représenter une cause d'infertilité.

Bien qu'elle ait été découverte dans les années 1850, cette pathologie qui peut s'avérer très invalidante au quotidien est longtemps restée dans l'ombre. Aujourd'hui encore, la durée moyenne de l'errance médicale (c'est-à-dire le laps de temps entre l'apparition des premiers symptômes et le diagnostic) est de sept ans en France. Pas étonnant, sachant cela, que les Français soient encore mal informés sur le sujet. Une enquête OpinionWay publiée ce lundi 25 mars révèle en effet qu'un Français sur deux (51%) estime manquer d'informations sur l’endométriose (dont 61% d’hommes).

Cette méconnaissance se manifeste principalement dans les conséquences de cette maladie, même si 88% des Français se disent conscients que l’endométriose peut rendre infertile et qu’elle a un impact sur la sexualité. Par ailleurs, 76% savent que l’on peut en souffrir toute sa vie‧ "Mais les autres manifestations de l’endométriose restent peu connues", souligne le sondage. Plus de la moitié des Français (57%) ignore par exemple qu'il existe plusieurs formes d'endométriose.

Comme le rappelle l'association EndoFrance sur son site internet, "il n’existe pas aujourd’hui de traitements définitifs de l’endométriose, même si l’hormonothérapie et/ou la chirurgie peuvent endiguer l’évolution de cette maladie durant plusieurs années selon les cas". Les sondés semblent d'ailleurs au courant de l'existence de ces prises en charge, puisque le traitement hormonal et la chirurgie sont les deux principales prises en charge citées. La cryoablation (technique consistant à réduire les tumeurs par refroidissement) arrive en troisième position.

"Les Français pourraient être davantage avertis sur l’endométriose, une majorité étant aujourd’hui mal renseignée sur cette maladie", concluent les auteurs du sondage, en mettant l'accent sur les hommes, les seniors ou encore ceux qui ne sont pas touchés personnellement ou via l’entourage. Seuls 20% des participants à cette enquête se disent concernés par l’endométriose. Parmi eux, 4% déclarent souffrir eux-mêmes de la maladie et 16% expliquent avoir des proches touchés.

Enquête réalisée sur un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, du 8 au 11 mars 2024.

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