Villefranche-de-Rouergue. L’histoire d’Emilie de Rodat à l’honneur le 3 mai

  • L’actuel site de la congrégation, rue Sergent-Bories. BD
    L’actuel site de la congrégation, rue Sergent-Bories. BD
  • Émilie de Rodat
    Émilie de Rodat
Publié le
Centre Presse

Le 3 mai, la congrégation de la Sainte-Famille avec l‘office de tourisme de l’Ouest Aveyron organise une journée pour faire découvrir Emilie de Rodat, "une actrice majeure du patrimoine villefranchois".

Villefranche jouit d’un riche patrimoine religieux en bastide. Vendredi 3 mai, c’est Émilie de Rodat (1787-1852), la fondatrice de la congrégation des sœurs de la Sainte-Famille, qui sera à l’honneur. L’office de tourisme bastides et gorges de l’Aveyron et la congrégation s’associent pour faire découvrir, à travers une visite dans les rues de la bastide et dans la congrégation, l’Histoire de cette "sainte", canonisée en 1950.

Canonisée en 1950

"Si on fait un sondage à Villefranche, il y a sûrement beaucoup de personnes qui ne la connaissent pas", commentent les deux acteurs. "Ce rendez-vous permet de mettre en avant ce patrimoine et les actions menées par Emilie de Rodat pour Villefranche".

Un rendez-vous qui permet aussi à la congrégation de la Sainte-Famille de faire connaître ses actions, notamment dans l’éducation privée en France mais aussi à l’étranger, principalement au Liban et en Côte d’Ivoire.

Émilie de Rodat naît en 1787 au château de Druelle dans une vieille famille bourgeoise. Vers 1801, elle rejoint sa grand-mère à Villefranche, dans une communauté installée dans la Maison Saint-Cyr, place de la Fontaine, qui regroupe des religieuses dont les couvents ont disparu sous la Révolution.

Au fil des ans, elle abandonne son style de vie bourgeois et se met à visiter les pauvres et les malades.

Accueillir les jeunes filles pauvres

En 1816, Emilie de Rodat s’installe dans la maison Alric (place Bernard-Lhez) pour accueillir des jeunes filles désœuvrées. Elle fonde ainsi la Congrégation de la Sainte-Famille, qui se consacre à l’instruction des pauvres, à l’aide aux orphelins et aux soins à domicile.

La congrégation se développe rapidement, avec le soutien du diocèse de Rodez. En 1817, elle acquiert l’ancien couvent des Cordeliers, où elle installe son siège, jusqu’à aujourd’hui. Émilie Rodat intervient ensuite dans le bassin en fondant des communautés, pour éduquer les enfants des mineurs de Decazeville.

Aider les prostituées

L’action d’Emilie Rodat, à Villefranche, s’étend aussi à l’aide et à l’accueille des prostituées, des ex-prisonnières et des jeunes mères à la rue. En 1943, elle ouvre un refuge pour accueillir ces femmes. Le 19 septembre 1852, Émilie de Rodat décède à Villefranche. 41 communautés sont actives à cette date, notamment dans la Région mais aussi dans toute la France.

Inscription pour la visite guidée avec l’office de tourisme et la congrégation, le 3 mai au 05 36 16 20 00. Places limitées. 15 euros.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?