Verdié redonne le goût du voyage

C'est "la passion d'entreprendre" et "le goût du défi" qui ont poussé Yves Verdié à se lancer dans la création d'une société de voyages. Tout d'abord dans le Bassin puis à Rodez. La première à proposer du tourisme en autocar. Ainsi naissait en 1985 une société qui avait pour objet la fabrication et la distribution de produits touristiques et culturels. Aujourd'hui, l'entreprise a grandi, diversifié ses produits, ses savoir-faire, elle a multiplié ses points de vente, agrandi et modernisé sa flotte de véhicules. "Elle connaît une expansion constante", se réjouit le président directeur général de cette entreprise dont le siège social est situé dans la zone artisanale de Bel-Air à Rodez , avec 1 300 m² de bureaux qui abritent une centaine des 450 salariés du groupe.

"Verdié est devenu solide financièrement"

L'intéressé poursuit : "Mais l'esprit de cohésion, les convictions et les objectifs des équipes qui l'animent restent identiques. C'est une entreprise de taille moyenne, qui n'a pas d'approche industrielle". Et de préciser sa pensée : "Le secteur du voyage est un secteur de service, de savoir-faire, de proximité". Avec des valeurs de base qui n'ont pas changé malgré la croissance : "Créativité, exigence et rigueur". Verdié, c'est aujourd'hui trois métiers différents : la production de voyages, la distribution de voyages, le transport (aérien et autocar).

"Notre ardeur et notre enthousiasme ne se démentent pas après plus de deux décennies, tandis que notre expérience s'affirme chaque jour, note volontiers le maître des lieux. Le groupe Verdié est devenu solide financièrement, et a su développer une image et une notoriété fortes auprès de sa clientèle. Il a gardé une culture d'entreprise forte et spécifique." Il se penche également d'une vocation : "Faire voir le monde pas comme tout le monde" et rappelle, tout sourire, les principes qui lui tiennent à cœur : "Sens du service, satisfaction du client et performance des prix".

Six nouvelles agences à Toulouse

Malgré des courbes qui montent en flèche, Yves Verdié ne cache pas "une légère décroissance" en 2008. Mais il ne se contente pas du constat des statistiques : "On l'avait anticipée. On sait s'adapter avec par exemple beaucoup de projets. Il n'y a pas de développement spectaculaire et la crise a eu son impact. La croissance extérieure est une réalité et elle nous permet un bon maillage du territoire".

Le pilote de cette flotte met là l'accent sur "une gamme de produits originale, sectorisée, qui s'intéresse en premier lieu à la façon de voyager des gens".Signe fort de cette bonne santé, Verdié,  a racheté cette semaine Voyages 31, un mini-réseau de six agences de voyage à Toulouse, avec une vingtaine de salariés. "C'est une belle opportunité qu'il fallait saisir même si la conjoncture économique est assez compliquée", commente le patron du 17e tour-opérateur  français (sur 50) au niveau des volumes d'affaires. Non sans ajouter : "On a besoin de locaux supplémentaires (1 500 m2 de bureaux) et on est prêt à faire le saut. J'entends parler de Bourran mais on étudie toutes les possibilités". En attendant, stratégie et réflexion convergent vers un même point : être structuré au niveau national.