Decazeville : le labo de l'hôpital en pleine réforme

Le laboratoire du centre hospitalier de Decazeville s’est vu attribuer en février dernier la Qualification Bioqualité. Cette phase "intermédiaire et nécessaire", comme la qualifie le directeur de l’hôpital Dominique Perrier, s’inscrit dans la réforme de la biologie qui impose à tous les labos de biologie médicale d’être accrédités à une norme européenne afin d’être autorisés à poursuivre leur activité.
Cette "attestation de qualification", valable 3 ans, est indispensable à la constitution du dossier de d’inscription à remettre au Comité français d’accréditation (Cofrac) chargé d’accréditer les laboratoires, qui statuera sur le sujet le 31 mai prochain.

Depuis 2010

Les laboratoires de Decazeville et Figeac, qui travaillent ensemble depuis plusieurs années, se sont engagés dans cette démarche en 2010, accompagnés par l’organisme privé Bioqualité. Mise en place de formations spécifiques ; visites de consultants qualiticiens et de biologistes techniques ; visites croisées et échanges avec l’hôpital de Saint-Girons (Ariège) afin d’évaluer l’avancement des actions ; création d’un logiciel de gestion documentaire ont notamment jalonné, ces deux dernières années, le quotidien des deux médecins biologistes, des 16 techniciens, des deux secrétaires et du cadre d’un service laboratoire qui bénéficie également de l’intervention d’un qualiticien à mi-temps.

Amélioration continue

Il faut ça pour prétendre à une accréditation aux conditions particulièrement exigeantes qui interviendra en 2016 ou 2020 au plus tard. Et plus encore, comme le soulignent les personnels concernés, qui mettent en avant "l’implication de tous" pour parvenir à l’objectif final. Car la charge de travail supplémentaire liée à cette "amélioration continue" s’avère lourd, très lourd.
Par exemple, pour chaque examen de chaque patient, il y a désormais obligation d’établir une évaluation et un contrôle stricts afin de mettre en place une véritable traçabilité. Quand on sait que près de 512 000 actes sont pratiqués par an sur Decazeville et Figeac, on mesure mieux le travail à fournir…

La coopération sanitaire en projet

La prochaine étape de la démarche sera donc l’acceptation par le Cofrac de la demande d’entrée dans le processus même d’accréditation. Pour ce faire, le labo devra présenter les dossiers de validation de méthode pour tous les examens réalisés à Decazeville et Figeac. Sachant qu’à terme, le laboratoire ne pourra réaliser que les examens pour lesquels il aura été accrédité. D’où l’enjeu de la démarche, qui inclut par ailleurs un projet de groupement de coopération sanitaire (GCS) unissant Decazeville, Figeac et Villefranche-de-Rouergue.