De nouveaux jardins populaires cet automne à Rodez

Il y avait les jardins dits ouvriers (ou familiaux) de la Labardie et du Gué-de-Salelles. Il y aura bientôt les jardins de Saint-Félix (ou des Moutiers). Ces potagers, prêtés par la mairie, n’ont pas encore été baptisés, mais Marie-Claude Carlin a déjà trouvé l’emplacement : "Ils seront au pied du manoir Saint-Felix et ouvriront à l’automne", annonce fièrement l’adjointe déléguée à l’environnement, au développement et à l’économie solidaire.

Produits chimiques interdits

Ces futures parcelles seront d’un autre genre, assure l’élue. Contrairement à ceux de la Labardie et du Gué-de-Salelles, l’utilisation des produits chimiques sera tout simplement interdite. "Les gens utilisent des engrais et d’autres fertilisants dont ils ignorent, souvent, la nocivité et pour eux et pour l’environnement", ajoute Marie-Claude Carlin qui a prévu des toilettes sèches pour donner une dimension cohérente au projet.
La production des potagers ne sera pas bio, certes, mais raisonnée. Tout sera encadré pour faire de ces jardins un lieu à la fois esthétique (exit donc les récupérateurs d’eau multicolores, les abris de fortune aux toits en zinc, les outils éparpillés…), mais place à des petits chalets en bois et à des allées tracées au cordeau.

Jardin partagé

Les heureux trente locataires de ces parcelles de 100 m2 seront priés de garder leur environnement propre. D’autant plus qu’ils ne seront pas les seuls à l’utiliser. "C’est ce qu’on appelle un jardin partagé. Une partie commune et collective sera réservée aux handicapés, aux écoles de la commune, au conseil municipal des enfants, des centres de loisirs, à l’image de ce qui se fait dans la commune de Tournefeuille (Haute-Garonne, NDLR). Un jardin devenu exemplaire", s’enthousiasme l’élue "verte".

Un verger pour cultiver les échanges

Dans ce nouvel espace, où la convivialité sera de mise, ainsi que le partage et la mixité intergénérationnelle, une zone humide - le ruisseau qui traverse le site - sera également à "la disposition du jeune public dans un but pédagogique", souligne l’édile. Et cerise sur le gâteau, cette zone collective comportera également un verger. Un jardin d’Eden où les populations des différents quartiers peuvent également se retrouver et échanger. "On espère faire se rencontrer des gens de l’avenue Durand-de-Gros, des quartiers de Saint-Éloi et de Saint-Félix…", souhaite l’élue.

Contrairement aux jardins de Gué-de-Salelles et de la Labardie, ce nouvel emplacement sera fermé le soir, de sorte que "les riverains n’aient pas à subir de nuisances sonores". Une association composée des personnes travaillant ces lopins de terre gérera le jardin tant d’un point de vue des animations que du respect de la charte que chacun devra signer avant de prendre possession de sa parcelle.